Polytechnique enchaîne les nouveautés. L'établissement vient notamment de mettre sur pied plusieurs formations adressées aux ingénieurs diplômés ou aux professionnels d'autres horizons qui s'intéressent à l'ingénierie.

Depuis l'automne, l'université offre, par exemple, à cette clientèle une formation en ingénierie des systèmes de santé, donnée dans le cadre de la maîtrise en génie industriel.

Son objectif: transférer les découvertes des établissements universitaires dans les hôpitaux pour améliorer l'efficacité du système de santé, écrasé par le poids du vieillissement de la population.

«Il manque de personnel qualifié possédant à la fois des compétences techniques en génie industriel et en recherche opérationnelle et une connaissance des organismes de santé», croit la professeure Nathalie de Marcellis-Warin, instigatrice du projet. Elle espère que la nouvelle formation comblera cette lacune.

Polytechnique propose aussi une nouvelle maîtrise en gestion des projets en ingénierie civile, destinée aux ingénieurs déjà en exercice.

«En réponse aux nombreux défis qu'a à relever le Québec dans ce domaine, ce programme vise de façon spécifique la gestion de projets d'ingénierie civile dans toute leur complexité», dit Sylvie Forgues, conseillère en communications pour l'école.

On y traite de collaborations internationales, d'impacts environnementaux et sociaux, de partenariats publics-privés, entre autres.

Pour les jeunes

Les plus jeunes étudiants, pas encore diplômés, ne sont pas en reste. Ils peuvent, depuis août 2010, être membres d'une «société technique», sorte de club de l'innovation baptisé Polyprojet qui réunit, en ce moment, une trentaine d'étudiants de toutes les branches de génie. Leur but: inventer.

Le groupe participe à des compétitions et espère «fabriquer l'invention la plus prometteuse dans le but de la commercialiser».

Le club n'existe que depuis un an à peine et on lui doit déjà plusieurs nouveautés, dont un gant sensoriel à fibres optiques.