Mélitza Charest a commencé sa carrière de réalisatrice grâce à un portrait fait en vidéo de sa grand-mère qui a attiré l'attention lors de la finale du concours Vidéaste recherché.

Aujourd'hui, sa grand-mère est très malade, et ce portrait prend toute son importance. «Mes enfants peuvent voir qui était ma grand-mère lorsqu'elle était en forme.»

En lançant en 2009 son entreprise Memoart, entreprise de production de vidéos commémoratives et de portraits vidéo privés, personnels, intimes et professionnels, Mélitza Charest a voulu donner la chance à tous de réaliser le portrait vidéo d'un proche. L'entreprise réalise également des portraits vidéo pour le domaine corporatif.

Mais ce n'est pas tout. Memoart a aussi un volet social.

«Je viens d'un milieu pauvre et je n'ai jamais eu accès à des cours quand j'étais jeune. Mes parents n'en avaient pas les moyens», affirme celle qui a fait carrière à Télé-Québec et à Radio-Canada.

La fondatrice a donc décidé qu'une partie des profits de l'entreprise servirait à payer des cours d'art à des enfants dans le besoin.

«Nous avons commencé avec seulement trois jeunes, mais notre engagement est à long terme. Ce que nous faisons est encore très modeste, mais dans la vie de ces trois jeunes, ça fait une différence.»

Pour réaliser son projet d'entreprise, la fondatrice a opté pour une coopérative et elle a investi énormément de temps dans la réalisation du plan d'affaires.

«Je ne connaissais rien là-dedans et je ne voulais pas faire vivre trop d'insécurité à mes enfants, donc je suis allée chercher toute l'aide que je pouvais, notamment à la CDEC et au Centre d'entreprenariat de l'UQAM.»

L'équipe de Memoart a ainsi réussi à décrocher différentes subventions, mais les deux premières années de démarrage ont tout de même été très dures.

«Nous n'avions pas d'argent, se souvient Mme Charest, et il fallait toujours investir. Il ne faut pas croire que c'est facile!»