Monique Leroux est présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins depuis 2008 et partenaire fondatrice du Sommet international des coopératives de Québec. Pour elle, le montage d'un plan précis est vital pour une PME qui désire se développer à l'échelle internationale.

Un plan, deux volets

«Il importe d'abord de bien distinguer les deux volets que comporte l'idée de se développer à l'international. Il y a d'abord celui qui consiste à vouloir étendre ses activités de distribution ou d'importation. Et il y a aussi le volet de l'investissement à l'étranger. Selon le volet dans lequel vous vous trouvez, les risques et l'encadrement ne sont pas les mêmes.»

Ne pas improviser

«Au stade du premier volet, la chose à faire est de consulter votre banquier, qui deviendra votre conseiller. Cela vous permettra de bien évaluer vos moyens financiers et autres, et surtout de ne pas improviser.»

Trouver conseils

«Une fois rendu au volet de l'investissement, consultez Exportation et développement Canada (EDC). Vous y trouverez plusieurs programmes vous permettant d'établir votre plan d'affaires, et d'assurer la gestion des risques, dont bien sûr le risque de change.

«L'investissement à l'étranger nécessite de parler à des gens qui ont des connexions avec les pays que vous ciblez. Ils vous aideront à bien comprendre les différents aspects légaux, la réglementation concernant les brevets, ainsi que la conjoncture internationale dans laquelle ces pays évoluent.»

Profiter de l'expérience des autres

«De concert avec la Caisse de dépôt et placement du Québec et d'autres organisations et individus, Desjardins a participé à la création de Global 100. En plus d'amener les entreprises du Québec à se démarquer sur les marchés mondiaux, le but de l'organisme est de développer un réseau de gens qui ont de l'expérience à l'international. Il y a plusieurs personnes qui pourront vous aider. Mon conseil est le suivant : il faut vous asseoir avec quelqu'un qui a fait l'expérience de l'investissement à l'étranger.»