Laurent Lemaire a participé à la fondation de Cascades en 1964. Après son frère Bernard et avant son cadet Alain, il a occupé la présidence de l'entreprise de 1992 à 2003. Pendant ses 11 années à la tête de Cascades, la taille de l'entreprise s'est multipliée par quatre.

Tâtez d'abord le terrain

Les premiers pas sont les plus chancelants. Ne courez pas plus vite que vos jambes peuvent vous porter. «C'est toujours le premier million qui est le plus difficile à faire, observe Laurent Lemaire, et le financement est alors une question capitale.» Restreignez-le à l'indispensable. «Quand on a démarré Cascades, on avait loué l'usine parce qu'on n'avait pas les moyens de l'acheter. Ça nous a permis de faire nos devoirs et de mener l'usine à la rentabilité. Ensuite, on a pu faire d'autres acquisitions.»

Faites vos preuves chez vous

«Tout ce qu'on a ailleurs, on l'a à Kingsey Falls: plastique, tissu, carton épais ou mince, etc. Tous les types de produits qu'on fabrique aux États-Unis, au Canada et en Europe gravitent autour des créneaux qu'on a développés ici. On faisait la preuve qu'on était capables de les rentabiliser. On se disait que si ça fonctionnait ici, on pourrait acheter d'autres usines aux États-Unis et utiliser le même modèle de partage des profits, d'implication des employés et de respect.» La croissance ne peut se bâtir qu'avec les employés, qui sont au coeur de la philosophie de son entreprise. «Le meilleur investissement qu'on puisse faire, c'est dans les employés.»

Diversifiez votre financement

Laurent Lemaire et ses frères ont également élargi leur base financière. «À un certain moment, 12 banques nous finançaient. On ne mettait pas tous nos oeufs dans le même panier. Les banques sont très gentilles quand tu n'as pas de problèmes, mais quand un jour tu as des difficultés, elles sont très rapides à mettre un frein à leur soutien.»