La première cohorte de MBA pour cadres en exercice, spécialisée en gestion appliquée à l'industrie minérale, est entrée en septembre dernier. L'Université de Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) prévoit qu'une dizaine d'étudiants - du domaine minier - parmi la vingtaine d'inscrits seront intéressés par cette spécialisation, dont les cours commenceront l'hiver prochain.

Devant la croissance du domaine minier au Québec, notamment dans sa région, l'UQAT a conçu un programme «innovateur» de formation à tous les aspects de la gestion minière en dehors de l'aspect technique. «Nous n'allons pas parler de méthode d'extraction dans ce programme, explique Suzanne Durand, responsable des MBA à l'UQAT. Les gens sont formés techniquement, mais nous allons les former à des problématiques comme la gestion des risques face aux évolutions sur le marché des métaux, le développement durable, l'économie de l'environnement, les relations avec les autochtones et l'acceptabilité sociale d'un projet minier, etc.»

Une façon de modeler des dirigeants complets, aptes à «améliorer les pratiques [du milieu] tant sur le plan environnemental que sur la dimension de la responsabilité sociale», note Suzanne Durand.

L'université envisage d'offrir ce programme à distance aux étudiants de l'UQAM, à Montréal.

Par ailleurs, l'UQAT, qui n'offre actuellement que des MBA en français, est prête à ouvrir un programme en anglais pour répondre «à une demande des Premiers Peuples», explique Suzanne Durand. Les cours ont été traduits, les enseignants, trouvés, l'accord de l'UQAM a été obtenu. Ne manque que... les étudiants. «Huit seulement sont aujourd'hui inscrits, alors qu'il nous en faudrait de 15 à 20 pour pouvoir lancer le programme», déplore Suzanne Durand.

Le projet est suspendu dans l'attente d'augmenter l'effectif.