Symbiose Communication, spécialisée dans les services téléphoniques en sous-traitance, a commencé ses activités en juin 2010, avec sept employés. Un an plus tard, l'entreprise compte près de 100 employés pour répondre aux besoins de nombreux clients, dont plusieurs fleurons de l'économie québécoise.

«Mon objectif est d'arriver à 200 employés en août 2012», indique Stéphane Elie, propriétaire de l'entreprise.

L'entrepreneur de 35 ans baigne depuis 17 ans dans l'industrie du centre d'appels. Il a vu de près la tendance de la délocalisation il y a une dizaine d'années.

«J'ai travaillé en Inde et aux Philippines pour implanter des centres d'appels pour des entreprises d'ici, explique-t-il. Les entreprises ont finalement réalisé qu'elles perdaient des clients puisqu'ils sentaient la distance. Elles ont donc voulu ramener leurs centres d'appels au Québec.»

Occasion d'affaires

L'entrepreneur a saisi l'occasion d'affaires. «Grâce à mon expérience, je savais ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas pour les centres d'appels, dit-il. Je m'en suis inspiré.»

Stéphane Elie affirme porter une attention particulière à ses employés. «À 12$ l'heure, il faut les écouter et être attentif à leurs besoins. Sinon, ils partent et c'est non productif puisque nous devons former nos employés pendant deux mois pour qu'ils puissent répondre aux besoins d'un client», affirme-t-il.

Le choix d'avoir établi son centre d'appels à Longueuil est aussi très avantageux, aux yeux du propriétaire.

«C'est un hasard, mais tous mes employés habitent dans la région. Ils ont un sentiment d'appartenance. Ils ne vont pas quitter leur emploi pour 50 cents de plus l'heure s'ils doivent traverser le pont pour aller travailler», affirme celui qui a été choisi par la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs pour représenter le Canada au Sommet des jeunes entrepreneurs du G20 à Nice, à la fin octobre.

Stéphane Elie souhaite prochainement ouvrir un deuxième centre d'appel. «Je choisirai une ville où le chômage est assez élevé pour avoir un bon bassin de main-d'oeuvre. Ça prend des gens bilingues et capables de donner un bon service à la clientèle.»