Dans un monde où la concurrence internationale et locale ne cesse de se transformer, le Port de Montréal est engagé dans plusieurs chantiers, qui constituent autant de défis pour faire évoluer sa place dans le transport international de marchandises.

En attente de financement pour les croisiéristes

La nouvelle gare maritime sera-t-elle prête pour le 375e anniversaire de Montréal en 2017? L'administration portuaire attend toujours l'annonce de la participation du gouvernement du Canada au financement du projet, alors que les autres partenaires ont déjà donné leur feu vert: la Ville de Montréal (15 millions), le gouvernement du Québec (20 millions) et le Port lui-même (15 millions).

Plus de 100 000 passagers et membres d'équipage de bateaux de croisière sont attendus en 2025, soit 50% de plus qu'en 2014. Le seul écueil à cet objectif est l'état de la gare maritime Iberville et de la jetée Alexandra, qui date de 1901, une époque où elle était la porte d'entrée des immigrants au Canada.

«Nous souhaitons moderniser cette infrastructure désuète dans le cadre de notre obligation fédérale de développement de l'économie régionale», explique Daniel Olivier, directeur de la veille stratégique et de l'innovation, qui rappelle qu'«un passager dépense en moyenne 300 à 400$ à Montréal».

Début des travaux dans le secteur Viau

Le Port de Montréal s'apprête à lancer les travaux d'aménagement d'un terminal à conteneurs dans le secteur Viau. Fin 2016, quand les travaux s'achèveront, cette partie du port pourra accueillir 600 000 conteneurs équivalents vingt pieds (EVP), soit quatre fois plus qu'aujourd'hui. Cela portera la capacité du port à 2,1 millions de conteneurs EVP.

Ce terminal à conteneurs bénéficie du dernier terrain disponible sur le territoire du Port à Montréal capable d'accueillir un tel projet.

L'infrastructure pourra accueillir jusqu'à deux navires simultanément, si la croissance des activités portuaires le nécessite. Le terminal profitera d'accès ferroviaire et routier.

Le Port de Montréal investit 83 millions dans ce projet, dont il estime les retombées économiques à 340 millions.

À mi-chemin de Contrecoeur

Le Port de Montréal en est à la cinquième année, sur 10, de son projet de planification du développement de son futur terminal à conteneurs de Contrecoeur.

En effet, une fois que le secteur Viau aura été aménagé, le Port de Montréal ne disposera plus de terrains capables d'absorber sa croissance future... tout au moins sur le territoire de la métropole.

À Contrecoeur, là où le Saint-Laurent atteint sa largeur maximale entre Montréal et Sorel-Tracy, le Port de Montréal possède depuis un quart de siècle une bande de terrains d'une superficie de 468 hectares.

L'administration portuaire montréalaise prévoit de lancer les travaux d'aménagement d'un terminal à conteneurs en 2018, pour un achèvement prévu en 2021. Le projet, estimé à 600 millions, vise à accueillir 1,15 million de conteneurs par année, avec la possibilité d'atteindre trois millions de conteneurs si la croissance des activités le nécessite. Le terminal de Contrecoeur accueillerait alors davantage de conteneurs que celui de Montréal (2,1 millions prévus fin 2016).

Moins de béton à quai

Le Port de Montréal prévoit de rabaisser les fondations de béton de certains quais pour pouvoir accueillir de nouveaux types de bateaux. Ces travaux permettront d'offrir les 11,1 mètres d'eau nécessaires à l'accostage de bateaux lourdement chargés.

Cet atout est de taille pour le port montréalais, qui est positionné dans une niche spécifique, comparativement aux ports américains où les bateaux multiplient les escales. «À Montréal, les navires arrivent pleins; ils sont complètement déchargés et rechargés, décrit Daniel Olivier. Cela assure aux lignes maritimes que leurs navires sont toujours utilisés à leur plein potentiel.»

Cette nouvelle capacité d'accueil est également un atout dans la perspective de voir des lignes maritimes préférer la côte est à la côte ouest, après le conflit de travail qui a paralysé les ports de l'ouest en 2014.

De nouveaux accès routiers

Le Port de Montréal bénéficiera d'un nouvel accès à l'autoroute 25, via la rue Dickson et l'avenue Souligny, à la suite de l'annonce d'un financement de 75 millions du gouvernement du Québec, dans le cadre de sa Stratégie maritime.

Pour les résidants du secteur, la bonne nouvelle est le désengorgement attendu de la rue Notre-Dame: le Port enregistre chaque jour 2500 entrées et sorties de camions.

Le Port de Montréal ne peut pas se permettre de voir l'aménagement de nouveaux terminaux à conteneurs entraver la fluidité de ses opérations. En effet, cette fluidité est un argument décisif dans l'attractivité du port de la métropole.

Face aux grandes routes fluviales américaines, le dernier port en eaux profondes avant les Grands Lacs profite de ses accès directs au chemin de fer et au réseau routier.

 

 

 

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PHOTO OLIVIER PONTBRIAND LA PRESSE.- Montreal -14 octobre-2014 Dans cette photo : Dans le cadre du dossier la carte du crime, une visite du port de montreal avec l'unite speciale conjointe entre la grc les services frontaliers afin de saisir les trafficants.-30- reference # 709 307 Section : General

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