Tourisme Laval, c'est 200 membres représentant l'industrie touristique de l'île. C'est aussi, puisque la ville est une région, une ATR (association touristique régionale). «Cela simplifie énormément les choses et nous permet de réaliser des partenariats assez rapidement avec la communauté lavalloise, se réjouit Andrée Courteau, PDG de Tourisme Laval. Il faut dire que c'est tissé très serré et qu'il y a une belle collaboration à Laval entre les partenaires.»

Cette situation a favorisé la création d'un véritable pôle touristique à Laval, au même titre que l'Aéropôle, le Biopôle et l'Infopôle. «Nous avons choisi de travailler avec le Commissariat de développement économique de Laval Technopole, en créant un poste de commissaire au tourisme. Nous avons aussi réuni autour d'une même table plusieurs intervenants et partenaires financiers. C'est une façon unique au Québec de faire du tourisme et cela confirme la masse critique d'entreprises du secteur touristique à Laval et le grand potentiel de développement», ajoute Mme Courteau.

La priorité de l'organisme est d'attirer des entreprises qui offrent des concepts novateurs et exclusifs. «Le défi est de trouver notre niche, car on ne peut pas faire abstraction du fait qu'on est à côté d'une grande ville, même si Laval est la troisième plus grande ville au Québec.»

Cette démarche porte ses fruits, puisque Laval a le meilleur taux d'occupation au Québec de janvier à août 2011 avec 66,7% et 145 millions de recettes touristiques.

Des entreprises uniques

Laval accueille un bon nombre d'entreprises qui sont uniques au Québec et même au pays, dont Skyventure, la première soufflerie verticale installée au Canada, et Maeva Surf, le premier centre de surf intérieur au Québec.

À cela s'ajoute évidemment le Cosmodôme (voir autre texte en page 5). Grâce à un investissement de 10,5 millions du gouvernement provincial et de la Ville de Laval, l'endroit proposera dès le 15 décembre une nouvelle exposition qui sera constituée de trois missions interactives et virtuelles.

«Le Cosmodôme se positionne ainsi comme une institution muséale innovante qui promet de devenir une destination récréotouristique de culture scientifique de calibre international», croit le directeur général Sylvain Bélair. En 17 ans d'existence, le Cosmodôme a accueilli deux millions de visiteurs, dont 50% en provenance de l'extérieur du Québec.

En étant le seul musée consacré uniquement à l'exploration spatiale au pays, le Cosmodôme devient pour Tourisme Laval, qui s'occupe de la promotion, «un fer de lance en développement récréotouristique scientifique non seulement pour Laval et la province, mais aussi pour le Canada», ajoute M. Bélair, qui espère voir l'achalandage passer de 80 000 personnes par année à 150 000.

Développement durable

Le développement durable est un autre volet dans lequel Tourisme Laval innove et agit à titre de leader. D'ailleurs, sa campagne d'appel à l'écoresponsabilité lui a mérité le prix Coup d'Éclat, catégorie Campagne promotionnelle lors du dernier congrès annuel de Festival et Événements Québec.

Tourisme Laval participe à un des quatre projets-pilotes mis sur pied par le gouvernement du Québec: le BNQ 21 000. «Ce projet vise à doter le Québec d'outils pour aider les entreprises à intégrer des pratiques de développement durable», résume Mme Courteau.

Tourisme Laval est donc allé chercher 12 entreprises du secteur touristique qui étaient prêtes à se lancer financièrement dans l'aventure et à entamer une démarche complète de développement durable: diagnostic, formation, mobilisation, élaboration d'un plan d'action.

Parmi elles, le traiteur montréalais Avec Plaisirs, qui a ouvert une succursale à Laval il y a trois ans, était tout indiqué. «Le développement durable a toujours été une priorité pour nous, explique le fondateur David Carrier. Nous avons introduit le compostage dans nos cuisines et produisons 45 tonnes de compost par année. Nous avons aussi créé une boîte à lunch et un cabaret compostables.»

La participation au projet-pilote a permis au traiteur d'acquérir une expertise supplémentaire. «Cela nous a aidés à mobiliser et impliquer davantage les employés, indique M. Carrier. Le projet nous a aussi fait comprendre que le développement durable va au-delà de l'environnement et englobe toute une dimension sociale.»