Les portes de certaines firmes d'ingénierie seraient-elles en train de se refermer? Des firmes d'ingénierie songeraient-elles à se retirer partiellement du marché québécois?

«J'entends des bruits, et il y a beaucoup de choses qui s'écrivent, reconnaît Isabelle Adjahi, directrice des communications chez Genivar. Mais, en ce qui nous concerne, c'est totalement l'inverse.»

Elle précise sa pensée: «Nous solidifions notre siège social au Québec. Notre conseil d'administration est 100% québécois. La direction est ici. On a bon espoir qu'il y aura un rebond de notre industrie et qu'on pourra bientôt en redorer le blason.»

Pierre Rivet, ingénieur et directeur du Service de l'enseignement coopératif à l'École de technologie supérieure (ETS), demeure optimiste.

«On place tous nos diplômés, il y a de l'emploi», fait-il observer. Il évoque même une augmentation de 14% du nombre d'étudiants qui ont fait des stages au cours de l'été en génie de la construction.

Ce constat contraste avec l'évaluation de Bernard Lapierre, à Polytechnique Montréal. Ce dernier dit voir «poindre à l'horizon des difficultés» pour les étudiants et les aspirants ingénieurs. «On s'attend à ce que les impacts négatifs soient considérables», note-t-il.

Il fournit comme preuve la récente évaluation d'Allan Doyle, ingénieur et directeur du Service des stages et du placement à Polytechnique. Ce dernier relevait tout récemment que l'offre de stages en génie civil aurait chuté de 35% cette année par rapport à 2012.