La transaction de Merck avec Schering-Plough, annoncée en 2009, a fait une victime : le Centre de recherche thérapeutique Merck Frosst, fermé le 8 juillet dernier.

«Il ne répondait plus aux besoins plus grands et multidisciplinaires entraînés par la fusion», explique Patricia Massetti, vice-présidente Affaires publiques chez Merck.

Le Centre, situé au siège social de la filiale canadienne à Kirkland, employait 180 personnes au Québec. De ce nombre, 40 chercheurs ont accepté des offres dans d'autres laboratoires de Merck aux États-Unis.

Cela dit, Merck ne se retire pas pour autant de l'effort de recherche au Québec. En effet, la société a annoncé qu'elle investira 100 millions au cours des cinq prochaines années dans des collaborations de R&D avec des entreprises et des institutions académiques québécoises.

Ces investissements ont commencé à être redéployés au cours des derniers mois.

D'abord, Merck Canada a renouvelé son partenariat avec le Consortium québécois sur la découverte du médicament. La société investira 5 millions sur cinq ans afin de soutenir la recherche biopharmaceutique au Québec.

De plus, le mois dernier, Merck Canada a annoncé un investissement de 6,8 millions dans AmorChem, un fonds de capital de risque des sciences de la vie du Québec. Le fonds totalise 41 millions, dont 16,5 millions proviennent d'Investissement Québec et 10,9 millions du Fonds de solidarité FTQ.

Ce fonds sera géré par une équipe expérimenté en capital de risque, en étroite collaboration avec Merck qui est la seule société pharmaceutique d'importance à investir dans le fonds AmorChem.

Par ailleurs, la fusion avec Schering-Plough n'a pas touché les activités de l'usine de Merck à Pointe-Claire. Cette installation fabrique et conditionne des produits destinés aux marchés de vente libre, pharmaceutiques et de santé animale, et emploie près de 350 personnes.