La province de Québec occupe une place primordiale en ce qui concerne la recherche biopharmaceutique, car elle compte pour 45% des investissements au Canada.

«Parce qu'il soutient la propriété intellectuelle et la recherche haut de gamme, le Québec gagne la lutte pour les investissements», dit Russell Williams, président des Compagnies de recherche pharmaceutique du Canada (Rx&D).

Conscient du problème de l'accès aux médicaments, le Québec lançait en 2007 une politique du médicament qu'il qualifiait d'unique en son genre au Canada et même en Amérique du Nord. Cette politique s'appuie sur quatre axes: l'accessibilité aux médicaments, l'établissement d'un prix juste et raisonnable des médicaments, leur usage optimal et le maintien d'une industrie biopharmaceutique dynamique.

Par sa politique du médicament, l'objectif du Québec était de concilier la capacité de payer de l'État et du citoyen. Du coup, on veut être cohérent avec un usage optimal des médicaments, d'une part, et les intérêts de l'industrie biopharmaceutique et le développement économique, d'autre part.

Le Québec a poursuivi ses efforts l'an dernier en annonçant sa Stratégie biopharmaceutique québécoise. Il a aussi mis sur pied un Forum permanent d'échanges qui réunit les leaders de l'industrie et des représentants des ministères du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) et de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

«Il s'agit d'un signal clair à l'effet que le gouvernement québécois répond présent lorsqu'il s'agit de stimuler l'innovation et de créer des synergies durables», avait alors commenté Paul Lévesque, le président de Pfizer Canada.