Elles représentent seulement 14% de l'effectif de l'industrie minière canadienne, et elles sont loin de l'égalité salariale.

Or, pour résoudre l'épineux problème de la pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur minier, il faudrait attirer un plus grand nombre de femmes. Dans ce contexte, les femmes s'organisent.

L'organisme à but non lucratif Women in Mining Canada a été fondé l'an dernier pour susciter l'intérêt des femmes pour l'exploration minière et le secteur minier en général, explique Catharine Shaw, membre du conseil d'administration de l'organisme.

L'objectif du groupe est de créer des outils et des programmes pour favoriser l'arrivée, la rétention et l'avancement des femmes dans le secteur minier.

Mais ce projet se heurte à certains obstacles. La faible présence des femmes dans le secteur minier s'explique en partie par la famille.

«Les travailleurs de l'industrie doivent souvent se déplacer loin du foyer pendant de longues périodes, ce qui rend difficile l'équilibre travail-famille», dit Mme Shaw. Mais aussi, l'écart entre la rémunération des femmes et celle des hommes pour un travail similaire dans le secteur est encore de 32%, selon une étude du Conference Board.

Quoi qu'il en soit, il faudra bien un jour favoriser l'entrée des femmes dans le secteur minier. Le caractère cyclique de l'industrie ainsi que le fait que de plus en plus de baby-boomers arrivent à la retraite sans qu'une relève ait été formée causent aujourd'hui un problème sérieux quant aux besoins d'une main-d'oeuvre qualifiée.

Malheureusement, l'industrie a toujours eu de la difficulté à retenir son personnel, admet Chris Twigge-Molecey, président de l'Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole.

Il y a trois ans, les gens quittaient le secteur à cause de la crise. «On n'a rien fait pour les retenir, et aujourd'hui, ils ne reviennent pas», dit-il.