Les crédits et les déductions fiscales sont nombreux, et leurs avantages varient beaucoup selon la situation de chaque contribuable. Voici 10 conseils d'experts pour faire valoir vos droits à cotiser moins d'impôts.

1. Une majoration pour les dons

Cette année, les nouveaux donateurs sont récompensés. Les personnes n'ayant pas effectué de don au cours des cinq dernières années ont droit à une majoration du crédit d'impôt au fédéral, appelé super crédit pour premier don de bienfaisance. Ce bonus s'élève à 25% du montant du don, avec un crédit maximal de 250$. Additionnez les dons du couple pour dépasser les 200$ et ainsi obtenir le taux maximal du crédit (29% plutôt que 15%).

2. L'achat d'une première habitation

Vous achetez votre logement pour la première fois? Au fédéral, vous avez droit à un crédit d'impôt non remboursable de 15% calculé sur un montant de 5000$, soit 750$ au maximum. Vous êtes réputé acheter pour la première fois si ni vous, ni votre conjoint n'avez été propriétaire de votre habitation durant les quatre dernières années, précise Luc Lacombe, associé en fiscalité chez RCGT.

3. Précieux frais médicaux

Pensez à additionner les frais médicaux de votre couple sur une seule déclaration. En effet, le total de ces frais doit représenter plus de 3% de votre revenu net pour être admissible. Parfois oubliées sur les déclarations, les contributions à un régime de santé privédonnent aussi droit au crédit pour frais médicaux au provincial et au fédéral, relève Luc Lacombe. Si vous contractez une assurance voyage pour un séjour à l'étranger, vous pouvez aussi ajouter ce montant à vos frais médicaux.

4. De nouveaux crédits pour les enfants

À partir de l'année d'imposition 2013, vous avez droit à un crédit d'impôt remboursable pour les activités sportives et culturelles de vos enfants âgés de 5 à 16 ans. Ce crédit provincial est plafonné à 20$ cette année, mais il augmentera chaque année jusqu'à atteindre 100$ en 2017. Autant ne pas l'oublier dès maintenant!

Pensez aussi à mentionner les frais de garderie à 7$ par jour sur votre déclaration fédérale, rappelle Luc Lacombe. Même si ces frais ne sont pas admissibles au provincial.

5. Déclarer dès la majorité

Vos enfants devenus majeurs devraient aussitôt réaliser leur devoir fiscal, même si ils sont encore étudiants. Cela leur permet de déclarer leurs frais de scolarité, et ainsi de les reporter de façon illimitée jusqu'à ce qu'ils paient des impôts. Ils peuvent aussi les transférer à leurs parents, mais dans ce cas uniquement l'année où ces frais ont été déboursés. « Si ils ne remplissent pas de déclaration, les crédits sont perdus », prévient M.Lacombe. Et les enfants perdent également la possibilité d'obtenir des remboursements de TPS et de TVQ.

6. Crédit maximal pour les frais de scolarité

Au provincial, la déclaration de revenus 2013 est la dernière qui permet de réclamer 20% du montant des frais de scolarité. Et encore, uniquement pour la session d'hiver 2013. Pour les sessions suivantes, vous ne pouvez réclamer que 8% des montants payés. Et ce dernier taux perdurera en 2014. Alors, autant profiter de la dernière occasion de bénéficier d'un gros montant!

7. Pensez à vos pertes en capital

Même si vos placements financiers n'ont pas étéfructueux, ce n'est pas une raison pour les oublier totalement. « Beaucoup de gens ne déclarent pas les pertes en capital qu'ils enregistrent lors de transactions boursières », regrette Patric Saint-Onge, fiscaliste chez Corriveau Saint-Onge. « Ils nous en parlent des années plus tard, mais ces pertes doivent être déclarées l'année où elles surviennent pour pouvoir lesutiliser à l'avenir. »

8. Bien choisir son exemption

La plupart des propriétaires de leur logement savent qu'ils ont droit à une exemption pour résidence principale sur la vente de leur bien immobilier. Mais peu savent qu'ils peuvent utiliser cette exemption pour leur chalet plutôt que pour leur résidence principale. Pourtant, quand le chalet a pris davantage de valeur que l'habitation, il peut être préférable de conserver cette exemption jusqu'à la vente de la résidence secondaire.

9. Reporter sa contribution au RÉER?

Quand les revenus fluctuent d'année en année, comme c'est le cas des travailleurs autonomes, il n'est pas toujours bon de se précipiter avant d'effectuer une contribution sur son RÉER. « Si on pense que nos revenus vont augmenter l'année prochaine, mieux vaut se priver cette année pour en tirer un meilleur profit par la suite », suggère Patric Saint-Onge.

10. Ouvrez votre courrier

Une fois votre déclaration envoyée aux administrations fiscales, vous pouvez encore réaliser des économies! « Quand ils reçoivent leur avis de cotisation, certains contribuables n'ouvrent pas la lettre », s'étonne Patric Saint-Onge. « Ils perdent alors le délai pour faire appel, et quand ils s'aperçoivent d'une erreur, il est trop tard... »