Les propriétaires de centres commerciaux en ont vu d'autres, mais les vagues de fermetures des derniers temps ne sont pas légion. Au cours des prochains mois, 15 espaces commerciaux de grande superficie au Québec devront trouver un nouveau locataire. La raison: la fermeture des derniers Zellers.

Encore la semaine dernière, les consommateurs québécois pouvaient faire des achats dans des magasins de la bannière canadienne dont les intérêts locatifs ont été cédés en 2011 au géant américain Target. Ces magasins, demeurés dans le giron de La Compagnie de la Baie d'Hudson, ont depuis fermé leurs portes.

Selon Jean Laramée, vice-président principal, portefeuille de l'Est de l'Amérique du Nord chez Ivanhoé Cambridge, la situation, quoique peu commune, ne devrait pas causer de problème important aux propriétaires de centres commerciaux. «Ça se gère, dit-il. Dans les cas où les Zellers ne seront pas transformés en Target, les propriétaires travaillent déjà à recycler ces espaces-là.»

Petits détaillants

Si le secteur des grandes surfaces absorbe les changements amenés par l'arrivée de Target, celui des petits détaillants n'est pas en reste et apprend à s'adapter aux conditions changeantes du marché.

La venue de nouveaux détaillants en provenance des États-Unis et de l'Europe crée une hausse des loyers des grands centres commerciaux, selon Marie-Andrée Boutin, vice-présidente, immobilier et planification des magasins, chez Aldo. «C'est soutenable, mais ce n'est pas facile», ajoute-t-elle.

Selon elle, le coût des baux devrait stagner, voire diminuer, dans certaines régions au Québec. «Dans les milieux urbains à forte demande, les loyers continueront à augmenter, dit-elle. Dans les plus petites régions ou à l'intérieur de zones commerciales où il y a trop de pieds carrés [commerciaux] par personne, ils continueront à perdre du terrain.»