S'installer en périphérie du centre-ville, dans ce que certains appellent la «couronne», peut avoir des avantages. Mais encore faut-il bien évaluer les besoins de l'entreprise.

Les entreprises établies dans la couronne métropolitaine ne souhaitent pas uniquement réaliser des économies, estime Benoit Egan, associé expert-conseil immobilier de la firme Raymond Chabot Grand Thornton.

«Les compagnies qui s'y installent ont considéré plusieurs facteurs comme la localisation de leur réseau d'affaires, la proximité de la main-d'oeuvre et l'exposition aux grands axes routiers. La position géographique doit aussi être avantageuse pour ces dernières.»

«Mais oui, les économies seront au rendez-vous. Les taxes sont les plus grosses dépenses dans la liste des frais d'exploitation. S'éloigner du centre-ville peut être très payant», souligne Sylvain Leclair, vice-président directeur Québec chez Groupe Altus.

Selon Benoit Egan, une location dans un édifice de classe A (construction récente), situé dans la couronne, peut faire économiser, par pied carré, en moyenne 4$ sur le prix de location, et jusqu'à 2$ sur les coûts d'entretien, comparativement au prix moyen au centre-ville.

Les sommes épargnées sont encore plus élevées si on les compare aux coûts d'un immeuble de prestige. On ne trouve qu'une douzaine d'adresses dans cette catégorie au centre-ville. Le 1000 de la Gauchetière, par exemple, fait partie de ce club très sélect. «Pour ce type de location, l'entreprise doit s'attendre à débourser entre 8 et 10$ de plus par pied carré et ajouter entre 2 et 3$ pour les frais d'exploitation», ajoute Benoit Egan.

Un tissu périphérique varié

Mais quel type d'entreprise trouve-t-on en périphérie de Montréal? «Le portrait est assez varié, mais on y voit de plus en plus de firmes d'architectes, de design et des boîtes dans le domaine de l'informatique et des technologies», explique Sylvain Leclair.

Toujours selon ce dernier, plusieurs entreprises choisissent d'anciens lofts reconvertis en immeubles de bureaux. Un choix astucieux pour les petites et moyennes entreprises. «Ce type d'immeuble est souvent à proximité des stations de métro et tout est remis à neuf. En plus, ce type de projet est souvent accompagné d'unités de condos qui permettent aux travailleurs de déménager tout près de leur lieu de travail.»

Mais il ne faut pas trop généraliser non plus, selon lui. «Il y aura toujours de grands immeubles de bureaux spécialement conçus pour un seul gros client, et situés en périphérie du centre-ville. On n'a qu'à penser au nouveau siège social de la Commission de la construction du Québec (CCQ), qui vient de s'installer en bordure de l'autoroute Métropolitaine.»