Indépendance des administrateurs, constitution des comités, divulgation des renseignements relatifs à la gouvernance. Au cour des dernières années, les gouvernements ont mis en place une série de nouvelles règles en matière de gouvernance.

«La simple conformité aux règles techniques ne suffit pas, estime l'avocat Clemens Mayr, associé au sein de la pratique du droit des affaires chez McCarthy Tétrault. À titre d'exemple, la société SNC-Lavalin a toujours fait bonne figure dans les classements qui s'appuient sur les critères de conformité aux règles (comme les Board Games du Globe&Mail), mais ça ne l'a pas mise à l'abri des difficultés que l'on connaît aujourd'hui. La priorité d'un conseil d'administration doit être d'établir une culture fondée sur des principes de bonne éthique et d'intégrité sous-jacents aux règles», observe-t-il.

«Il y a 10 ans, la gouvernance consistait à superviser les opérations d'une organisation», résume Michel Nadeau, directeur général de l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques. «On s'assurait que les budgets et les lois étaient respectés. C'était un travail de contrôle.»

Mais la méfiance du grand public et l'exigence des gouvernements amènent la gouvernance à jouer un rôle approfondi. Au Québec, les révélations sur les pratiques de collusion dans l'industrie de la construction en montrent la nécessité, ajoute M. Nadeau. «D'ailleurs, partout sur la planète, les gouvernements demandent aux entreprises d'adopter des comportements plus responsables», affirme-t-il.