Une bonne planification permet de réaliser des économies tout en assurant sa sécurité financière et celle de ses proches. Prenons l'exemple d'un professionnel de 30 ans, propriétaire d'une maison et père de deux enfants. Ses avoirs s'élèvent à plus de 500 000$. Angela Iermieri, planificatrice financière chez Desjardins, et Pascal Guérin, associé chez Talbot Olivier Côté et associés gestion de patrimoine, suggèrent quelques stratégies évoluant avec les années.

30 ans

Prévoir une assurance vie afin que, en cas de décès, les enfants ne manquent de rien jusqu'à leur majorité.

Maximiser les cotisations au régime enregistré d'épargne-retraite (REER), au compte d'épargne libre d'impôt (CELI) et au régime enregistré d'épargne-études (REEE) des enfants.

Revoir la gestion des dettes pour limiter les coûts du crédit.

Choisir des placements axés sur la croissance. «Les placements hors REER devraient être de catégorie de sociétés pour minimiser l'impact au décaissement», conseille Pascal Guérin.

Créer une fiducie pour les enfants après avoir obtenu le maximum de subventions pour le REEE. «Comme les revenus appartiennent à l'enfant, c'est avantageux fiscalement», précise Angela Iermieri.

Réaliser son testament et son mandat en cas d'inaptitude. «À 30 ans, on va privilégier un testament fiduciaire», indique Pascal Guérin. L'objectif est de protéger les actifs et de limiter l'impact fiscal pour la succession.

40 ans

Choisir des placements axés sur la croissance, mais équilibrés.

Envisager d'avoir un régime de retraite individuel. «Dans le cas d'un professionnel travailleur autonome, cela devient une déduction pour l'entreprise», souligne Angela Iermieri.

Souscrire à des assurances invalidité et maladies graves si ce n'est pas déjà fait.

50 ans

Choisir des placements équilibrés.

Souscrire à une assurance soins de longue durée.

Revoir les besoins en assurance vie. «On peut notamment convertir des produits temporaires en permanents pour avoir de l'assurance sans primes à payer à la retraite», suggère Pascal Guérin.

60 ans

Choisir des placements axés sur les revenus.

Réaliser un bilan successoral. «Il faut déterminer notre valeur et quelle sera la facture fiscale au décès», indique Angela Iermieri. On peut ensuite prendre une assurance vie, transférer des biens de son vivant, créer une fiducie à l'intention d'un bénéficiaire ou une société de placement pour transmettre son patrimoine aux prochaines générations.

Pour sa retraite, retirer d'abord l'argent du CELI et les placements hors REER.

Investir dans les REEE des petits-enfants.

Penser aux dons planifiés.

70 ans

À 71 ans, les REER doivent être convertis en fonds enregistrés de revenus de retraite (FERR) ou utilisés pour acheter une rente viagère. Dans le cas du FERR, un retrait minimal doit être effectué chaque année en fonction de l'âge du souscripteur ou de son conjoint et du solde.

Choisir des placements prudents. «On devrait essayer de garantir deux années de revenus pour se prémunir contre les chutes des marchés», souligne Pascal Guérin.