À deux reprises, la fleuriste Marianne Lebeau, de Granby, s'est fait prendre par des fraudeurs qui ont passé des commandes téléphoniques en utilisant un faux nom et des cartes volées.

Un fraudeur romantique a même eu l'audace de faire livrer des fleurs, des ballons et du chocolat dans un hôpital de la région. «Je ne me suis pas méfiée. Chaque fois, le fraudeur à l'autre bout du fil s'est identifié (sous un faux nom), m'a fourni le numéro de carte de crédit, son numéro de téléphone et les trois chiffres de vérification au verso de la carte «, raconte-t-elle.

Un des deux fraudeurs a été épinglé à la suite d'une enquête policière. Ce sont les deux détenteurs des cartes volées qui ont découvert le pot aux roses, en consultant leur relevé de carte de crédit.

Marianne Lebeau a dû rembourser les compagnies émettrices (American Express et Visa), non sans avoir tenté de plaider sa cause. «Je ne pouvais pas savoir que c'étaient des cartes volées, et je n'avais pas le moyen de vérifier. On me fraude et c'est moi qui dois payer», fulmine-t-elle.

Ces deux fraudes téléphoniques par cartes de crédit ont coûté près de 200 $ à la f leuriste. « Je ne peux me permettre de ne pas prendre de commandes téléphoniques, considérant la nature même de mon commerce, fait valoir la fleuriste. Les clients appellent pour commander des fleurs. Et ils le font souvent avec une carte de crédit. Je dois admettre que je suis plus prudente que jamais. Mais je connais les risques «.

À la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI), section Québec, Martine Hébert reçoit de nombreuses pla i ntes de commerçants victimes de « clients-fraudeurs « avec des cartes de crédit volées ou clonées. Elle souhaiterait « plus de souplesse» de la part des sociétés émettrices quand surviennent des cas de fraudes téléphoniques.