La révolution hybride prendra son envol cet automne à l'Université Laval en formation continue avec les certificats en gestion de projet et en gestion des organisations. À l'hiver, la maîtrise en développement des organisations prendra également le virage. Un cours de trois crédits donné sur quatre mois exigera seulement quatre jours en classe. Le reste se fera à distance. La formule a été testée en projet pilote l'an dernier.

«Le grand avantage pour les étudiants est que le mode hybride facilite grandement la conciliation travail/études/vie personnelle», indique Guy Mineau, directeur général de la formation continue à l'Université Laval.

Cette formule augmente aussi l'accessibilité des cours en région.

«Le mode hybride nous permet de réduire nos frais d'exploitation, donc nous avons besoin de moins d'étudiants pour démarrer un cours. C'est particulièrement intéressant en région, où c'est parfois difficile de former de gros groupes», explique M. Mineau.

L'Université Laval est présente dans 13 régions administratives du Québec sur 17 grâce à des partenariats.

L'employeur est aussi avantagé par le mode de cours hybride puisqu'il libérera son employé moins souvent pendant la durée de la formation.

Quatre jours en classe cruciaux

Pour préparer leurs journées en classe et pour consolider leurs acquis, les étudiants devront faire des activités de formation en ligne.

Les quatre journées en classe ont été maintenues pour réaliser des activités de transfert de connaissances.

«Les étudiants pourront appliquer dans leur milieu de travail la matière apprise dans le cours et écrire un rapport sur leur expérience. L'enseignant leur donnera de la rétroaction sous forme de coaching», explique Guy Mineau.

Les étudiants pourront aussi faire du codéveloppement dans leurs journées en classe.

«On formera des équipes et on demandera à chacun de partager son expérience sur différents sujets. Chacun se nourrira de l'expérience des autres», explique M. Mineau.

Ces journées en classe permettront aussi de développer le savoir-être.

«Par exemple, les étudiants développeront leurs compétences en communication qui sont très importantes chez les gestionnaires», affirme M. Mineau.