Les entreprises aérospatiales ne se contentent pas de respecter leurs obligations légales en matière de formation continue. Dans les faits, elles dépensent plus du double de ce que la loi leur impose.

C'est la conclusion que tire le Comité sectoriel de main-d'oeuvre en aérospatiale au Québec (CAMAQ) dans son dernier recensement annuel des emplois, publié le mois dernier.

En effet, les firmes dont la masse salariale annuelle est supérieure à 1 million de dollars doivent investir en formation une somme équivalant à au moins 1 % des rémunérations versées.

La Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d'oeuvre leur ouvre aussi la possibilité de verser au Fonds national de formation de la main-d'oeuvre la somme qui n'aurait pas été investie.

En 2013, les entreprises aérospatiales ont investi en moyenne 2,16 % de leur masse salariale dans la formation de leur personnel.

Les PME ne sont pas en reste puisque le taux moyen pour cette catégorie atteint 1,85 % de la masse salariale. Le taux moyen pour les grandes entreprises s'établit à 2,39 %.

En 2014, les besoins de formation prioritaires sont axés sur la production.

Le secteur aérospatial compte préparer ses employés à la perspective, même repoussée, de la mise en production de la gamme CSeries de Bombardier.

Les entreprises interrogées par le CAMAQ mettent l'accent sur la mise à niveau du personnel travaillant aux opérations (usinage, assemblage, composites, etc.). Suivent les besoins de formation en supervision et leadership, ainsi que le perfectionnement en matière informatique et logicielle.

C'était la première fois que le CAMAQ interrogeait les entreprises aérospatiales sur leurs investissements en formation.