Aéro Montréal s'apprête à lancer son programme de construction de planeurs dans les écoles primaires de Montréal. Après la Montérégie et les Laurentides, la grappe aérospatiale est en quête de financement pour étendre l'activité à la métropole.

L'initiative Ça plane pour moi! a déjà permis à 5000 élèves de la Rive-Sud et des Laurentides d'apprendre à construire des planeurs. Durant un après-midi, des animateurs du Conseil des loisirs scientifiques de la région métropolitaine (CLSM) enseignent les bases de l'aéronautique aux élèves du primaire.

Ces derniers apprennent les notions de physique reliées au vol, comme la portance de l'air et les différentes forces qui s'exercent sur les ailes d'un avion. Du côté des enseignants, c'est l'occasion de faire un lien avec le programme scolaire en sciences.

Les entreprises aérospatiales participent à cette demi-journée de sciences pratiques en y envoyant des ingénieurs et des techniciens. Ils parlent de leur métier et de leurs expériences professionnelles dans des entreprises telles que Bombardier Aéronautique, Pratt&Whitney Canada, Bell Helicopter Textron Canada ou Sonaca.

«Le programme Ça plane pour moi! nous permet de travailler à intéresser les jeunes aux sciences et à l'aérospatiale», explique Kevin Smith, vice-président, ressources humaines, chez Pratt&Whitney Canada. «On sait que les jeunes délaissent les sciences. Il faut commencer à les sensibiliser dès le primaire. C'est à cet âge qu'ils vont se mettre à aimer les sciences ou pas.»

Les enfants passent rapidement à la pratique, à l'aide d'un planeur en kit qu'ils doivent monter eux-mêmes en équipes de deux. Ces ingénieurs en herbe doivent alors concevoir un aéronef capable de voler le plus longtemps possible. Un concours est alors organisé pour savoir quel duo réussit à faire parcourir la plus grande distance à son planeur... à travers le gymnase de l'école.

Aéro Montréal souhaite à présent diffuser son activité dans les écoles montréalaises, où elle compte rejoindre 10 000 élèves du primaire, indique Suzanne Benoît, la PDG d'Aéro Montréal. Celle-ci souligne que des contacts sont faits avec la Commission scolaire de Montréal.

La grappe aérospatiale est présentement en quête de financements pour aller de l'avant. «Nous aimerions nous faire appuyer par une fondation ou par un mécène», précise Mme Benoît.

Le coût de la présentation de l'activité Ça plane pour moi! s'élève à 400 à 500 dollars par demi-journée. Ce total comprend les kits de planeurs ainsi que la participation des animateurs scientifiques. Pour l'école, cette activité clé en main est entièrement gratuite. Et les élèves conservent leurs planeurs en souvenir. Aéro Montréal espère que l'expérience poussera plusieurs d'entre eux à cultiver un intérêt pour les sciences et pour se joindre à l'industrie aérospatiale dans quelques années.