Les PME québécoises doivent avoir les reins plus solides si elles veulent être compétitives dans les chaînes d'approvisionnement en aérospatiale, soutient Suzanne Benoît, la PDG d'Aéro Montréal.

Aéro Montréal organise la réflexion stratégique de la grappe aérospatiale régionale. Les 5 et 6 décembre, Aéro Montréal profitera de son troisième Forum Innovation pour encourager les PME québécoises à se donner davantage de moyens.

«Si nos PME veulent rester dans le peloton de tête, elles doivent investir et prendre des risques financiers», prévient la dirigeante. Les grands donneurs d'ordre et les intégrateurs exigent que leurs fournisseurs prennent des risques quand ils entrent dans les chaînes d'approvisionnement, ajoute-t-elle.

Un fournisseur doit investir dans la conception d'une pièce sans savoir si elle obtiendra la commande plus tard.

Mais la décision est plus délicate quand il s'agit d'une PME. «Quand elle est trop petite, une entreprise n'a pas les moyens technologiques et financiers de devenir le fournisseur de grands groupes», dit Mme Benoît.

En raison de sa petite taille, une PME peut ainsi se montrer réticente à embaucher un ingénieur ou à acheter des machines, sans avoir de garantie sur son retour en investissement.

Les PME québécoises sont particulièrement exposées, car elles sont petites comparativement à leurs concurrentes à l'étranger, et notamment en Europe, souligne Mme Benoît.

Les PME européennes comptent souvent plus de 100 employés, alors que les effectifs des PME québécoises dépassent rarement 50 salariés.

Les PME peuvent trouver des solutions en nouant des alliances, ou en partageant leur main d'oeuvre avec d'autres PME.

Aéro Montréal précisera ses recommandations dans son livre blanc publié à l'issue du Forum Innovation, souligne Mme Benoît.