Plus question, pour les grands donneurs d'ordre de l'industrie aérospatiale, de brasser des affaires avec des centaines de sous-traitants.

Les constructeurs d'avions adoptent de plus en plus l'approche des fabricants d'automobiles, remarque Éric Faucher, président de Marquez Transtech. «Ils veulent recevoir des systèmes clé en main et complètement intégrés», explique-t-il.

Toute la chaîne d'approvisionnement doit s'adapter. Nous sommes à l'ère des intégrateurs, qui définissent et produisent des sous-ensembles pour les constructeurs.

L'intégrateur doit avoir les reins solides, puisqu'il prend à son compte des risques financiers, techniques et de livraison, et ce, pendant plusieurs années, le temps de concevoir et de construire le sous-ensemble, explique M. Faucher.

Pour les PME québécoises, le défi est de rejoindre ces intégrateurs, qui sont pour la plupart installés à l'étranger.

«Il y en a quelques-uns au Québec, mais il en faut plus», dit Éric Faucher. Pour y arriver, il faut, selon lui, attirer des intégrateurs étrangers au Québec, ou en créer d'autres.

Bombardier, par exemple, utilise 17 intégrateurs pour développer toutes les composantes de son avion CSeries. Quand tous les systèmes arriveront à son usine de Mirabel, il ne restera plus qu'à les assembler.

Ainsi, le sous-ensemble de l'empennage a été confié à la firme italienne Alenia. C'est à elle que les PME québécoises, spécialisées dans ce domaine, doivent s'adresser si elles veulent participer à la production des avions de Bombardier.