Les ingénieurs ont jusqu'au 31 mars pour atteindre le minimum de 30 heures de formation continue exigé par le nouveau règlement de l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ).

«Je sais que les ingénieurs font plusieurs formations. C'était d'ailleurs le cas avant l'adoption du règlement. Mais ils sont nombreux à tarder à les déclarer», remarque Daniel Lebel, président de l'OIQ.

Les ingénieurs ont une grande latitude lorsque vient le temps de choisir leurs formations. Ils doivent toutefois suivre celle sur le professionnalisme créée par l'OIQ et accessible sur son site internet.

«La formation dure deux heures et demie et elle est comptabilisée dans les 30 heures obligatoires, précise M. Lebel. La formation est d'ailleurs très bien accueillie par nos membres. Elle entraîne une bonne réflexion sur l'éthique et c'est quelque chose que les ingénieurs doivent faire à ce moment-ci.»

L'OIQ créera d'ailleurs d'autres formations portant sur l'éthique. «Toutefois, elles ne seront pas nécessairement obligatoires pour nos membres», précise le président.

Des initiatives en formation

L'offre de perfectionnement est grande pour les ingénieurs. L'OIQ a d'ailleurs constitué un catalogue de formations offertes sur le marché dans le domaine du génie pour faciliter la vie de ses membres. L'OIQ prépare également des formations chaque année qu'il propose à son colloque annuel.

«Nous créons les cours à la suite d'un grand sondage que nous réalisons auprès de nos membres pour connaître leurs besoins, indique M. Lebel. Outre les compétences techniques qui sont toujours requises pour pratiquer la profession d'ingénieur, nous avons toujours plusieurs demandes pour des formations dans le domaine de la gestion.»

L'OIQ détermine ensuite quels ont été les meilleurs cours offerts au colloque et il les offre partout en région.

Besoins particuliers

L'Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ) tente aussi d'offrir des formations en fonction des besoins particuliers de ses membres. «Prenons l'exemple des formations sur les changements climatiques qu'on trouve un peu partout, indique Johanne Desrochers, présidente de l'AICQ. Que doit faire l'ingénieur-conseil qui travaille pour un client qui ne veut pas nécessairement payer davantage pour un design adapté aux changements climatiques? L'ingénieur-conseil doit-il construire aujourd'hui des ouvrages en fonction des besoins qu'on aura dans 30 ou 40 ans? Voilà le genre de questions auxquelles nous voulons répondre dans nos formations.»

On pense aussi aux jeunes ingénieurs-conseils. «Nous offrons des formations sur le savoir-être dans le cadre de notre Forum des jeunes professionnels, indique Johanne Desrochers. Ces formations touchent, par exemple, la gestion des ressources humaines, la gestion du stress. Les jeunes n'acquièrent pas nécessairement ces compétences dans leur baccalauréat en génie, mais elles leur sont fort utiles lorsqu'ils commencent à travailler en génie-conseil.»