Plusieurs organismes canadien se regroupent pour lancer, pour la première fois, le mois de la littératie financière. Ce mois, c'est novembre qui commence dans quelques jours.

Il s'agit de coordonner les efforts de tous les organismes voués à l'éducation financière des Canadiens dans un blitz d'activités formatives.

L'Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC), un bureau fédéral, soutient activement ce mois de la littératie financière. «Nous, les organismes voués à l'information du public en matière de finances personnelles, avons décidé de nous regrouper pour avoir plus d'impact», explique Sylviane Desparois, gestionnaire des communications de l'ACFC.

On comprendra aisément que toutes les activités de ce mois sont gratuites et ouvertes à tous.

Volet québécois

Au Québec les associations coopératives d'économie familiale (ACEF) seront particulièrement actives.

Par exemple, l'ACEF du Nord, à Montréal, organise trois journées intitulées Solutions aux dettes, puisque, comme le savent tous les conseillers financiers, le premier investissement stratégique c'est de payer ses dettes.

Le 16 novembre on pourra assister à un dîner-causerie suivi d'un après-midi d'information au Centre communautaire Côte-des-Neiges. Experts et ressources seront sur place.

L'Autorité des marchés financiers, comme les autres régulateurs canadiens des marchés des valeurs mobilières, seront de la partie. «Nous lançons, par exemple, une nouvelle série de brochures sur les choix de placements, explique Sylvain Théberge, porte-parole de l'Autorité. Complémentaires à celles qui sont destinées au public, celles-ci veulent sensibiliser les courtiers et gestionnaires de fonds au fait de bien choisir les produits financiers qu'ils destinent à leurs clientèles.»

On se souvient de l'initiative publicitaire «C'est votre argent», pilotée par l'Autorité. On mijote une nouvelle campagne débutant en novembre. Il s'agit encore de finances personnelles avec un accent sur les assurances, les investissements et la fraude sur l'internet.

Et puis, il y aura le piège à naïfs. «Sur le web et les réseaux sociaux, rappelle M. Théberge, il y a de ces offres financières beaucoup trop belles pour être vraies. On va en créer quelques-unes, nous aussi.»

Quand les victimes de leurs illusions cliqueront là-dessus, elles se trouveront devant une mise en garde signée par l'AMF, du genre «Gare aux miroirs aux alouettes».

Publics vulnérables

Le grand public a tout à gagner en augmentant sa culture financière et certains groupes surtout. Et tout d'abord les personnes plus âgées.

«Ce n'est pas qu'elles soient moins vigilantes, c'est seulement qu'elles sont de plus en plus nombreuses, pour des raisons démographiques évidentes, souligne Sylvain Théberge. Nous leur destinons une série d'articles dans une revue populaire destinée aux aînées.»

Elena Jara, directrice de la formation chez Credit Canada, parle, elle de la génération sandwich, les 30 à 55 ans.

«Ils croulent sous les responsabilités financières. Ils ont souvent non seulement leurs enfants à charge, mais aussi leurs parents. L'endettement sans fin semble leur sort inévitable. Il n'en est rien, à condition d'accepter un peu de formation.»

Pour les intéressés, il suffit d'aller sur le site web de l'ACFC pour accéder au calendrier des événements du mois de la littératie financière.