Peggy Van de Plassche n'avait que 30 ans lorsqu'elle a été promue directrice financière chez CGI. «Obtenir un tel poste à 30 ans est déjà remarquable. Je suis l'une des rares femmes à l'avoir fait», dit la finaliste au prix Reconnaissance.

Malgré cette nouvelle encourageante, le nombre de femmes qui travaillent dans le secteur de la finance, dit-elle, serait à la baisse depuis la récession de 2008. «C'est pour cela que je suis tellement impliquée; la place des femmes n'est pas garantie. Il faut encore se battre pour obtenir un poste», explique la Française d'origine, arrivée au Canada il y a huit ans.

Cet état de fait s'expliquerait facilement. «Les gens ont toujours eu le réflexe de recruter des gens qui leur ressemblent. C'est donc logique que dans un secteur à dominance masculine, les hommes embauchent des hommes», croit Peggy Van de Plassche, 33 ans.

D'où l'importance, ajoute-t-elle du même souffle, de se soutenir entre femmes. «J'essaie de pousser les femmes à faire du réseautage, à s'intéresser aux autres. Il y en a encore trop qui ne le font pas. Il reste encore beaucoup d'éducation à faire.»

La jeune femme travaille pour le compte de CGI depuis 2005. À Montréal, elle a été chef de service avant d'être promue (à l'âge de 30 ans) directrice financière. Depuis 2010, elle est installée à Toronto. Ce qui ne l'empêche pas d'être membre, depuis maintenant trois ans, de l'Association des femmes en finance du Québec, où elle fait partie du comité Événements spéciaux.

Depuis qu'elle habite la Ville reine, elle fait partie du Women in Capital Market (WCM), où elle organise des conférences, s'occupe de mentorat auprès de jeunes femmes, etc. «Pour moi, tout ça n'est pas du travail; c'est un passe-temps. J'aime donner des conseils et aider les autres femmes», indique celle qui complète actuellement le programme de CFA.