La prise de conscience environnementale en faveur des biocarburants donne de l'oxygène à la société montréalaise Enerkem. Les astres semblent bien alignés pour la PME montréalaise de 120 employés qui mise sur de nouvelles usines technologiques pour répondre à la demande croissante d'éthanol en Amérique du Nord.

«Nous sommes une PME verte qui connaît une croissance rapide en s'attaquant aux défis posés par la dépendance au pétrole et par les préoccupations grandissantes face à l'enfouissement de nos déchets», explique Marie-Hélène Labrie, vice-présidente Affaires gouvernementales et communications.

Biomasses résiduelles

Parce qu'il faut comprendre que l'éthanol de la deuxième génération que produira Enerkem sera fait à partir de biomasses résiduelles, que ce soit des résidus agricoles, forestiers, ou encore des matériaux de construction et du bois de démolition.

Une première usine commerciale sera inaugurée à l'automne 2013 à Edmonton. Deux autres suivront d'ici à deux ans: au Mississipi, puis à Varennes. L'usine de la Rive-sud est un projet mené conjointement par Enerkem et Ethanol GreenField, le plus grand producteur d'alcool au Canada.

«Nous avons déjà une usine pilote à Sherbrooke et une autre de démonstration à Westbury (près d'East Angus)», souligne Marie-Hélène Labrie.

Chacune des nouvelles usines emploiera une quarantaine de personnes et produira, individuellement, 38 millions de litres d'éthanol par année. La production des trois usines représentera l'équivalent de la consommation en éthanol de 400 000 voitures par année.

Marie-Hélène Labrie aime rappeler qu'Enerkem fait partie de la première vague d'entreprises ayant complété avec succès la validation et le développement de ses technologies. «Nous sommes prêts à exploiter des usines de taille commerciale à grande échelle, dit-elle. Nous développons notre expertise au Québec et ça profite à nos fournisseurs et équipementiers».