Active depuis ses débuts dans les secteurs du pétrole, du gaz, de la sidérurgie, des pâtes et papiers, de l'aviation et des mines, Marmen a senti le vent tourner en 2002.

«Après la faillite d'Enron et la chute de l'aéronautique, on a été obligé de développer un nouveau créneau. On a pris une chance avec l'éolien. La décision a rapporté puisqu'on est passé de 400 à 1000 employés», explique le vice-président exploitation, Vincent Trudel.

Désormais experte en fabrication de tours d'éoliennes et en assemblage de turbines, Marmen a fait des affaires d'or avant de voir la concurrence apparaître.

«Quand les entreprises ont commencé à se multiplier aux États-Unis en 2006, on était déjà solidement en place. Et contrairement à la majorité de nos concurrents, qui se sont concentrés sur l'éolien, on a survécu grâce à la diversité de nos activités», explique M. Trudel.

Marmen a réussi à ne jamais perdre d'argent depuis la crise de 2008 et a beaucoup investi dans le pétrole en 2012. Toutefois, l'éolien risque fort d'être leur priorité dans l'année en cours.

«Quand l'économie américaine va reprendre, la problématique des changements climatiques va devenir la préoccupation numéro aux États-Unis», croit M. Trudel.

«Avec la fin du nucléaire et la fermeture des centrales au charbon, l'éolien deviendra la source d'énergie principale. On compte investir massivement pour développer le créneau à long terme.»