En dépit des critiques dont elle est l'objet, Pétrolia veut forer des puits de pétrole en Gaspésie et dans l'île d'Anticosti pour faire jaillir les profits.

«Je ne vous cacherai pas que notre plus grand défi, c'est l'acceptabilité sociale!», reconnaît le président de la pétrolière de Rimouski, André Proulx.

L'entreprise de 16 employés est sous pression. Un de ses projets de forage, Haldiman 4 à Gaspé, divise la population et suscite le mécontentement chez les élus municipaux.

Assis sur un «trésor»

André Proulx ne s'en fait pas outre mesure. Il prétend que ce mouvement est marginal et «peu significatif». «Nous sommes assis sur un gisement d'une valeur approximative d'un milliard. Nous croyons pouvoir aller de l'avant dès l'an prochain», avance-t-il. Il n'hésite pas à parler d'un «trésor» dont il a la clé.

Et après? Le président de Pétrolia rêve d'un autre projet qui pourrait lui permettre d'extraire du pétrole de l'île d'Anticosti. Il évalue le potentiel à près de 50 milliards de barils. Là encore, il devra convaincre les environnementalistes.

Quoi qu'il en soit, ce ne sont pas les projets qui manquent sur la planche à dessin de Pétrolia. «Nous détenons de 70 à 80% du potentiel pétrolier au Québec. Nous avons acquis des droits [l'entreprise a été fondée en 2002] au moment où personne ne s'intéressait à la ressource. Nous étions à contre-courant et plusieurs se demandaient ce qu'on faisait là. Nous sommes en train de leur démontrer qu'on avait visé juste», raconte-t-il.