Ils figurent au palmarès depuis des années. Quel est le secret de ces employeurs de choix? Aucune recette magique, seulement une volonté ferme de mieux faire, doublée d'une oreille attentive.

Au 19e rang cette année, Chubb du Canada compagnie d'assurance est un vétéran puisqu'elle apparaît au palmarès depuis 12 ans.

«Dès le début, nous avons envisagé le sondage d'Aon Hewitt comme un processus continuel. Les résultats nous servent chaque année de baromètre de notre performance en tant qu'employeur. Nous utilisons cette rétroaction pour déterminer ce que nous devons améliorer», explique Jean Bertrand, vice-président principal et directeur de la succursale de Montréal.

L'entreprise de 410 employés dont le siège social est à Toronto a aussi mis en place un comité consultatif. Composé d'employés de partout au pays, il est chargé de recommander des améliorations.

Les résultats québécois

Au Québec, la palme de la longévité au palmarès (8 ans) appartient à Ivanhoe Cambridge, propriétaire, gestionnaire et investisseur immobilier dans les centres commerciaux, au 49e rang cette année.

«Nous avons toujours préconisé une communication régulière avec les employés, mentionne Carmela Rubiano, directrice principale aux ressources humaines. La haute direction fait même une tournée à travers le monde une fois par année pour partager les résultats et les accomplissements ainsi que les objectifs à venir.»

De son côté, la Banque Nationale participe au sondage des Employeurs de choix depuis ses débuts, il y a 13 ans. Depuis sept ans, elle a réussi à se glisser dans le groupe des 50 meilleurs.

Cette année, elle est au 41e rang. Ses 19 000 employés sont également invités à répondre à un sondage interne. «Dans le dernier, nous avions plus de 10 000 commentaires et nous les utilisons pour revenir aux lignes d'affaires et trouver des solutions», souligne Lynn Jeanniot, première vice-présidente à la direction des ressources humaines et affaires corporatives.

Évidemment, ces coups de sonde seraient vains si les gestionnaires n'avaient pas une volonté affirmée de changer les choses à la lumière des résultats obtenus.

«Les gestionnaires doivent servir d'exemple. On ne peut pas avoir une équipe d'employés engagés et motivés si la direction ne l'est pas au départ. Il est aussi important pour nous que les attentes de nos employés soient prises très au sérieux», explique Jean Bertrand. D'ailleurs, les ajustements apportés à la suite du sondage font partie intégrante des objectifs de performance des gestionnaires chez Chubb du Canada compagnie d'assurance.

Chez Ivanohe Cambridge, les gestionnaires sont aussi informés des résultats du sondage et doivent établir un plan d'action pour améliorer les points faibles.

«Certaines études disent que 70% de la mobilisation des employés vient des gestionnaires et j'y crois», note Lynn Jeanniot.

En 2008, la Banque Nationale a adopté un plan de transformation d'envergure. «Nous avons revu notre vision et nos valeurs organisationnelles. Pour y arriver, le président a fait une tournée et a rencontré des centaines d'employés qui nous ont fait part de nos forces et de nos points à développer», explique-t-elle.

Des idées à la tonne

Les commentaires formulés par les travailleurs de ces trois entreprises ont donné lieu à différentes initiatives: avantages sociaux personnalisés, contributions au REER des employés, temps pour faire du bénévolat ou participer à des initiatives environnementales, mesures de conciliation travail-famille, formation, concours internes, programmes de reconnaissance, etc.

Non seulement ces mesures contribuent-elles à retenir les employés, mais elles attirent des candidats intéressants.

«C'est un élément assez puissant. Notre positionnement comme employeur de choix nous donne un avantage concurrentiel au niveau du recrutement. Ça compte beaucoup pour la génération actuelle», constate Jean Bertrand.