Après avoir misé pendant des années sur la mono-industrie du textile, la région de Drummondville se relève aujourd'hui, riche d'une économie diversifiée. Portrait d'un nouvel écosystème.

Acquisition pour Aéronergie

L'entreprise Aéronergie, spécialisée dans la ventilation industrielle, vient d'acquérir Énerconcept, PME de Magog qui conçoit des capteurs solaires utilisés pour chauffer les bâtiments sur lesquels ils sont installés. En ajoutant ces produits aux récupérateurs de chaleur qu'elle fabrique déjà, Aéronergie devient un des leaders québécois en matière de réduction de la consommation énergétique des bâtiments, soutient Carl Binette, président et fondateur d'Aéronergie. En plus, les entreprises ont la même mission: celle de réduire la production de gaz à effet de serre», dit-il. Fondée en 2011, Aéronergie avait déjà doublé sa taille au cours de la dernière année, passant de 15 à 30 employés.

PHOTO ULYSSE LEMERISE, COLLABORATION SPÉCIALE

Carl Binette

Une société française choisit Drummondville

Laboratoire Provence-Canada a planté un nouveau jalon de son histoire en sol québécois alors qu'elle a pris possession, en août dernier, de l'usine relais qu'elle occupe depuis 2007. L'entreprise française était venue s'établir dans la région après que la Société de développement économique de Drummondville (SDED) lui eut construit une usine-laboratoire au coût de 3,5 millions. En vertu d'un contrat de location-acquisition, cette spécialiste des produits cosmétiques avait l'option de prendre possession ou non des installations. Selon Éric Auday, chef de la direction de Laboratoire Provence Canada, Drummondville aura bien rempli ses promesses. «On est bien situé entre Montréal et Québec, mais aussi à proximité des États-Unis, dit-il. En plus, on est à 20 mètres d'un de nos gros clients, le distributeur McKesson.»

PHOTO FOURNIE PAR LABORATOIRE PROVENCE-CANADA

L'usine de Laboratoire Provence-Canada

Textile: 30% de croissance pour FlipDesign

La dernière année a été florissante pour FlipDesign. Le fabricant de vêtements scolaires, qui emploie 80 travailleurs, a vu ses ventes gonfler de 30%. Selon Caroline Marois, copropriétaire de FlipDesign, ce succès vient de l'intégration verticale des activités de l'entreprise. «On achète notre fil à Sherbrooke, puis on fait tout ici, dit-elle. On tisse, on coud et on teint nous-mêmes.» L'entreprise avait pourtant frôlé la catastrophe en 2006 alors que s'écroulait l'industrie du textile à Drummondville, mais aussi partout en Amérique du Nord. La décision de ses dirigeants de se nicher dans la fabrication d'uniformes scolaires fabriqués entièrement au Québec lui aura souri.

PHOTO FOURNIE PAR NATHALIE QUIRION

Flip Design 

Une place dans le palmarès PROFIT 500

Les affaires de l'entreprise de création Web Nmédia Solutions vont bien. Très bien même. À un point tel qu'elle s'est glissée en 2014 au 210e rang du prestigieux PROFIT 500, palmarès qui classe les entreprises canadiennes en fonction de la croissance de leur chiffre d'affaires. Louis-Philippe Baril, président de l'entreprise, reste toutefois humble: le classement était établi en fonction des années 2008 à 2013. «Si 2014 avait été inclus, on ne serait probablement pas là.» Pour retrouver le chemin de la croissance, l'entreprise s'est livrée à un auto-examen. «Ça nous a permis d'optimiser nos processus d'affaires, raconte son président. Aujourd'hui, ça va déjà mieux et on est beaucoup plus agile.»

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Entreprise de création Web Nmédia Solutions

Agrandissement chez Fempro

Fempro a investi plus de 15 millions dans l'agrandissement de ses installations au cours des derniers mois. Puis, ses ventes ont décollé. Après avoir gonflé son chiffre d'affaires de 13% en 2014, l'entreprise envisage l'année 2015 avec le sourire, et s'attend à ce qu'il grimpe cette fois de 20%. L'entreprise qui emploie 170 travailleurs fabrique des produits d'hygiène féminine qu'elle vend sous différentes bannières commerciales au Canada et aux États-Unis. Et selon Jean Fleury, président de Fempro, ce secteur n'est pas en voie de s'essouffler. «Les marques privées vont très bien», affirme-t-il.

PHOTO FOURNIE PAR JEAN-GUY PARADIS

Jean Fleury