Donner Metals et Xstrata Zinc commenceront d'ici quelques semaines à exploiter leur nouvelle mine de zinc-cuivre Bracemac-McLeod à Matagami, prolongeant d'au moins quatre ans la vie du complexe minier, lequel fête ses 50 ans cette année.

Selon Normand Champigny, président et directeur financier de Donner, toute l'opération est agencée de façon à ce que la transition entre le fin de l'exploitation de la mine zinc Persévérance et celle de la nouvelle se fasse en continue.

Qui plus est, les résultats des forages récents laissent entrevoir la possibilité d'ajouter un autre quatre ans à la vie de cette nouvelle mine.

«Nous avons exploré ce qu'on appelle le Deep-McLeod pour trouver assez de minerai pour quatre années d'exploitation. Les résultats ont été très positifs jusqu'à maintenant et indiquent des teneurs en or supérieures à celles du gisement principal», a expliqué M. Champigny.

Pour Donner, autrefois une petite entreprise d'exploration, c'est un accomplissement majeur.

Xstrata gère l'exploitation et la vente des métaux en vertu de sa participation de 65 % dans la mine, le reste appartenant à Donner. À la cadence de production prévue, cela rapporterait quelque 50 millions de livres de zinc par année à Donner.

La mine emploiera 250 personnes. Sa construction n'a coûté que 111 millions puisque Xstrata possédait déjà le concentrateur et autres équipements de minage.

Donner a financé sa part (32,75 millions US) de l'investissement de façon originale et de plus en plus utilisée. La société a signé une entente avec Sandstorm Gold lui accordant une part des revenus de la vente de cuivre, d'or et d'argent dont le niveau dépend du prix chaque métal. Par exemple, à un prix du cuivre plus élevé que 2,75$ US la livre, Donner recevrait 0,80 $ US la livre les premières années et Sandstorm le reste.

Selon l'étude de faisabilité, le coût de production du zinc serait de 0,42 $ US la livre au comptant à produire et de 0,69 $ US la livre au total. Le zinc se vend présentement 0,83 $ US la livre.

«Si tous va bien, nous devrions recevoir notre premier chèque de la vente de zinc en juin et celui pour le cuivre en juillet. Sur une base annuelle et selon les prévisions des analystes, le produit net de la vente de métaux tournerait autour de 15 M$ après impôt par année», a ajouté M. Champigny.

Évidemment M. Champigny craint une hausse des redevances proposée par le Gouvernement du Québec. «Ce n'est pas la bonne façon de s'y prendre pour créer de l'emploi et de la richesse».

Niobec et le projet de niobium

Niobec, une filiale à 100 % d'IAMGOLD, poursuit l'étude de faisabilité sur le projet d'expansion de la mine de niobium de Saint-Honoré, au Saguenay. Advenant une décision de mise ne production, la société devrait investir quelque 976 M$ entre 2013 et 2016 pour la construire, suivi de quelque 1 milliard $ additionnel en capital durant la durée de vie de la mine de 46 ans.

'L'étude suit son cours et les résultats devraient être disponibles au troisième trimestre' a dit Mélanie Duguay, responsable des communications de l'entreprise.

Quant aux terres rares, les travaux d'exploration ont permis de délimiter des ressources 1,05 milliard de tonnes à une teneur d'oxyde de terres rares totales d'environ 1,7 %. Il s'agit d'un des plus, ni non le plus gros, gisement de terres rares au monde. Niobec a percé une galerie souterraine de 1 kilomètre à part de sa mine de niobium pour accéder à la minéralisation.

Toutefois, selon Bob Tait, vice-président, relation avec les investisseurs, d'IAMGOLD, la société n'investira pas de montant significatif dans le projet de terres rares en 2013.

'Nous sommes avant tout un producteur d'or. Il nous faut donc un partenaire pour continuer parce que la métallurgie des terres exige des connaissances spéciales pour leur séparation, a dit M. Tait à La Presse Affaires.

Selon lui, le partenaire pour les terres rares pourrait être différent de celui recherché pour le projet d'expansion de la mine de niobium, ou être le même.