Le Technoparc Montréal, à Saint-Laurent, accueille le plus important chantier à Montréal et le deuxième en importance au Québec. Deux autres projets d'investissement d'envergure se concrétisent également. Au total, les trois projets représentent une somme totale de près de 400 millions et devraient amener sur le site un millier d'emplois.

Chef de file dans les technologies de l'énergie et de l'automatisation, l'entreprise suisse ABB a commencé il y a quelques mois la construction de son siège social canadien dans le Technoparc Montréal. Jusqu'à présent, son personnel était disséminé sur plusieurs sites qu'elle a décidé de rassembler au Technoparc Montréal. Sur 300 000 pi2, l'entreprise va installer son siège social dans un bâtiment qui vise la certification LEED argent. D'un coût de 75 millions, il sera achevé l'année prochaine et abritera 700 employés. 

L'entreprise sud-coréenne Green Cross, spécialisée dans la fabrication de produits dérivés du plasma, a elle aussi démarré le chantier de construction de son siège nord-américain au Technoparc Montréal. Sont également prévus un centre de recherche et une usine de fractionnement de plasma sanguin. Le coût du projet atteint les 275 millions.

« C'est un très gros projet, le plus important dans les sciences de la vie des 15 dernières années au Québec. » - Mario Monette, PDG du Technoparc Montréal

Enfin, le deuxième centre d'hébergement et de traitement de données de Vidéotron va également ouvrir ses portes au Technoparc Montréal. Le chantier a commencé à l'automne 2015 et il devrait être terminé à la fin de l'été 2017. Sur 4000 m2, l'investissement représentera 40 millions de dollars. « Il constitue la seconde phase d'une initiative amorcée en mars dernier avec l'acquisition du centre de données 4Degrés à Québec [...] », selon un communiqué de Vidéotron. « Ces chantiers sont l'aboutissement d'un travail de longue haleine qui aura pris cinq ans », explique Mario Monette. 

UN ÉCOCAMPUS EN GESTATION 

Tandis que les secteurs historiques du Technoparc Montréal étaient les TIC, l'aéronautique et les sciences de la vie, l'organisme a pris le virage vert et se veut désormais également un pôle d'excellence dans le développement durable. La deuxième phase du développement du campus Saint-Laurent passera donc par la création de l'écocampus Hubert-Reeves. « Les travaux pour construire une nouvelle rue et les infrastructures requises auront lieu cette année et des investissements pourront être annoncés prochainement », assure Mario Monette. 

Il s'agira d'un quartier, s'étalant sur 20 hectares, entièrement consacré au développement durable et aux technologies propres. Son développement complet devrait prendre 10 ans. Cela représente un investissement de 175 à 200 millions.

Afin de favoriser l'installation d'entreprises du secteur tant locales qu'internationales, le quartier sera doté en outre de bâtiments de bureaux construits dans le respect de hautes normes environnementales, d'un centre de recherche et d'un pôle de services comprenant notamment un atelier d'essai. 

Fort de son expérience en gestion de projet d'envergure, Technoparc Montréal apportera aux entreprises des services de valorisation de projet de recherche, de soutien à l'implantation et à l'expansion, de financement ainsi que de consultation et d'accompagnement. 

L'ensemble du quartier sera réalisé, assure Technoparc Montréal, selon des normes environnementales élevées d'autant plus que le site, la partie sud du campus Saint-Laurent, se trouve dans un des dix écoterritoires de l'île de Montréal, soit le corridor écoforestier de la coulée verte du ruisseau Bertrand.

QU'EST-CE QUE LE TECHNOPARC MONTRÉAL ? 

« Créé en 1987 pour accompagner le virage technologique pris par Montréal », raconte Mario Monette, le parc scientifique est spécialisé dans les technologies de l'information et de la communication (TIC), l'aéronautique, les sciences de la vie, en particulier l'industrie pharmaceutique, l'énergie et le développement durable. 

Sa vocation est d'implanter des entreprises technologiques dans le parc et d'être gestionnaire de projets d'envergure. Il compte déjà 91 entreprises canadiennes et internationales sur 2,1 millions de pieds carrés battis, qui emploient près de 6300 personnes au campus Saint-Laurent. Il reste 8 millions de pieds carrés d'espace libre sur l'ensemble du site du Technoparc pour l'implantation de nouvelles entreprises.

Green Cross, spécialisée dans la fabrication de produits dérivés du plasma, a elle aussi démarré le chantier de construction de son siège nord-américain au Technoparc Montréal. Photo fournie par Green Cross

Le deuxième centre d’hébergement et de traitement de données de Vidéotron va également ouvrir ses portes au Technoparc Montréal. Photo fournie par Vidéotron