Année après année, plusieurs projets d'exploration minière créent des attentes chez les citoyens du Nord-du-Québec, sans toutefois livrer la marchandise. À l'inverse, certaines entreprises minières, comme Stornoway Diamond, les surprennent en menant à terme leur projet plus tôt que prévu et en épargnant des millions de dollars.

STORNOWAY, PLUS TÔT ET MOINS CHER

Les travaux de construction du projet diamantifère Renard vont si bon train que la première livraison de minerai à l'usine de traitement est prévue pour la fin septembre 2016, soit cinq mois plus tôt que prévu. « Nous sommes responsables de la construction complète, sans intermédiaire, et notre personnel de gestion a fait toute la différence, révèle Patrick Godin, chef des opérations chez Stornoway. Pour un projet de longue haleine, dans le Nord, avec les aléas de la température, c'est un excellent résultat. » Par conséquent, les coûts d'immobilisation ont été revus à la baisse, passant de 811 millions à 775,4 millions de dollars.

DU NICKEL PRÈS DE MATAGAMI

Une première évaluation de Ressources Balmoral fait état de plus de 121 millions de livres de nickel et de 13 millions de livres de cuivre près de l'ancienne mine Selbaie, à l'ouest de Matagami. Des résultats qui rappellent ceux de la mine Bracemac-McLeod, située à 55 km à l'est du projet. Ressources Balmoral compte poursuivre le forage exploratoire jusqu'en 2017, afin de préciser le potentiel du projet. « En parallèle, nous allons commencer l'évaluation économique et chercher un partenaire spécialisé en exploitation, puisque nous sommes des experts en exploration », révèle Darin Wagner, PDG de Balmoral.

LE CALENDRIER DE MÉTAUX BLACKROCK

Le projet de mine de fer, de thanadium et de titane de Métaux BlackRock, d'abord prévu pour 2014, puis 2015, et ensuite pour le printemps 2016, fonctionne désormais sans échéancier public. « On s'est commis dans le passé sur des dates, mais on préfère éviter maintenant, pour ne pas créer d'attentes », explique le directeur général Richard Saint-Jean. Afin de convaincre d'éventuels partenaires d'investir dans le projet, évalué à 840 millions, BlackRock a ajouté l'option d'une usine de deuxième transformation du minerai à son plan d'affaires. « La prochaine étape consiste à attacher le financement pour réaliser l'étude de faisabilité de cette usine », dit-il.

CHAPAIS ÉNERGIE JUSQU'EN 2019

Une centaine d'emplois directs et indirects seront maintenus grâce au renouvellement du contrat entre la centrale de cogénération à la biomasse Chapais Énergie et Hydro-Québec. Le principal contribuable de Chapais poursuivra donc ses activités jusqu'en 2019. « C'est une bouffée d'oxygène pour nous, affirme le maire de la municipalité, Steve Gamache. Ça nous donne du temps pour amorcer d'autres projets de développement autour de notre locomotive économique. » D'ici peu, la Société du Plan Nord mettra en place un comité interministériel afin d'attirer de nouveaux clients qui tireront profit de la présence de Chapais Énergie.