Quelques mois après la faillite de la scierie TAG, quelque 17 investisseurs régionaux sont impliqués dans la relance de la scierie de Saint-Michel-des-Saints. Le plan d'affaires du groupe, qui propose une modernisation de l'usine au coût de 6,5 millions, a été accepté par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs en octobre 2014.

«On assiste à un rachat par le milieu, souligne Jean-François Hénault, qui était jusqu'à tout récemment directeur du CLD de la Matawinie. Plusieurs entrepreneurs de la région, pour qui le secteur forestier représente le pain et le beurre, se sont réunis pour relancer la scierie. Ils ont reçu une garantie d'approvisionnement du Ministère et ils sont en processus de financement.»

Le regroupement a eu trois mois pour trouver les fonds, avant d'obtenir une prolongation d'un mois. «On va être fixé à la mi-mars. Les banques et le Ministère sont en pleine discussion», répond Jean-François Champoux, l'un des investisseurs locaux, qui est à la tête des Forestiers Champoux.

Si le projet est approuvé, le groupe obtiendra un volume de bois de 126 350 m3 de sapins, d'épinettes, de pins gris et de mélèzes (SEPM), détenu auparavant par les Entreprises TAG.

Il entamera ensuite un plan de modernisation pendant 32 semaines, afin de redonner du travail à 48 employés.

«La scierie a un petit volume de bois, précise M. Champoux. On relance l'usine uniquement pour sauver les emplois locaux. Le village dépend pratiquement à 100% de ces emplois. Sans eux, il n'y a pas de vie.»