Le fabricant de portes et fenêtres Reflec célèbre son dixième anniversaire en emménageant dans une nouvelle usine, située à Warwick. Ce nouvel établissement lui permettra de rapatrier l'ensemble de ses activités, qui étaient dispersées dans quatre sites de production, distants de dizaines de kilomètres.

« Nous avions même un camion qui était utilisé uniquement pour faire la navette et transporter des matières premières entre les usines. » - David Charest, vice-président fondateur

David Charest était directeur des opérations et de la production chez Fenefco, un manufacturier de portes et fenêtres de Saint-Christophe-d'Arthabaska, quand il a décidé, en février 2006, de lancer sa propre entreprise. Fenestration Plus, installée à Victoriaville, compte alors sept employés et dessert une clientèle locale. Puis, l'entreprise grandit rapidement au rythme de diverses acquisitions, dont son ancien employeur Fenefco de même que Fenêtres Météo située à Saint-Romuald, près de Québec. L'an dernier, elle élargissait sa gamme de produits en achetant le fabricant Portes RS de Saint-Théodore-d'Acton, et se dotait d'un nouveau nom. « On se retrouvait avec plusieurs noms d'entreprises et ça devenait mêlant pour les fournisseurs et notre réseau de distribution », explique M. Charest.

FORTE HAUSSE DE REVENUS

La croissance de Reflec est telle qu'elle est devenue en peu de temps un acteur important dans l'industrie concurrentielle des portes et fenêtres. La PME compte aujourd'hui près de 100 employés et a enregistré l'an dernier des revenus de 15 millions, comparativement à 1,5 million à sa première année. Et sa clientèle est maintenant dispersée aux quatre coins du Québec. « On ne suffit pas à la demande », souligne M. Charest, en précisant que l'entreprise entend accélérer la cadence de production ces prochaines années en implantant un autre quart de travail dans sa nouvelle usine d'une superficie de plus de 50 000 pieds carrés.

Reflec prévoit d'ailleurs hausser son chiffre d'affaires à 20 millions d'ici cinq ans. Et ce, sans passer par d'autres acquisitions. « On en a fait plusieurs ces dernières années, il faut maintenant mieux optimiser nos activités », dit-il.

L'entreprise mise plutôt sur le développement d'un nouveau marché, celui des tours de condos et des grands chantiers résidentiels de plus de 100 unités. « On a déjà participé à des projets résidentiels, mais seulement d'une vingtaine d'unités. Pour exploiter cette nouvelle niche de marché, il faut davantage se faire connaître auprès des architectes et des promoteurs immobiliers », indique M. Charest.

La faiblesse du dollar canadien incite aussi Reflec à envisager une percée chez nos voisins du Sud dans un avenir rapproché. « Nous ne sommes pas encore prêts. Il y a des normes différentes à respecter et ce serait trop risqué pour l'instant. Mais c'est dans nos plans », précise-t-il.

Entre-temps, l'entreprise mettra en marché dans les prochains mois une nouvelle fenêtre plus haut de gamme qui lui permettra aussi de s'attaquer à une nouvelle clientèle. Reflec dessert les industries de la construction neuve et de la rénovation, ce qui lui permet de poursuivre sa croissance en cas de ralentissement dans l'un ou l'autre de ces secteurs d'activité.

REFLEC EN UN COUP D'OEIL

Fondation 

2006

Entreprise de fabrication de portes et fenêtres

Actionnaires 

David Charest, Gabriel Gagnon, David Poulin

Nombre d'employés 

100

Chiffre d'affaires 

15 millions