Quand Joanne Lalumière, directrice générale du Zoo de Granby, a décidé d'implanter des pratiques de développement durable, elle avait déjà une longue expérience en environnement.

«Je voulais élargir le discours de la conservation de la faune du Zoo pour y inclure la dimension environnementale et l'ensemble des pratiques de développement durable», dit-elle.

Il n'a pas été difficile de convaincre le personnel du Zoo, organisme sans but lucratif où les gens avaient l'habitude d'utiliser au mieux leurs ressources, de se lancer dans le projet. «C'était déjà un terreau fertile», dit Mme Lalumière.

Néanmoins, il a fallu embaucher un coordonnateur à temps plein responsable du développement durable pour s'assurer du bon déroulement des activités. Au début, celui-ci voulait mettre en place une politique, mais Joanne Lalumière a plutôt choisi d'agir avant de se lancer dans des débats, en donnant un objectif à la fois à son équipe.

«Je me suis dit: faisons d'abord des gestes concrets. La première année, nous nous sommes concentrés sur l'utilisation de l'eau, dit-elle. La deuxième année, c'était l'efficacité énergétique et la troisième année, le recyclage.»

Pour y arriver, on a consulté l'ensemble des employés pour établir un diagnostic sur les façons de travailler et d'utiliser les ressources. En deux ans, ils ont réduit de 66% leur consommation d'eau potable et, en 2005-2006, le Zoo de Granby est devenu l'un des plus importants chantiers en géothermie du Québec.

Aujourd'hui, on va encore plus loin. On a mis en place un comité vert avec des représentants de tous les secteurs, à la fois chez les cadres et les syndiqués.

«Lorsque quelqu'un fait une proposition au comité vert, on s'assure de lui donner une réponse et des explications sur ce qu'il est possible de faire», dit Mme Lalumière.