Acteur majeur dans le domaine agroalimentaire québécois, Olymel ne cesse de grandir depuis sa fondation en 1991.

Ses ambitions sont grandes et l'entreprise aura investi près de 600 millions de dollars, entre 2015 et 2020, pour atteindre ses objectifs. 

Regard sur ses principaux chantiers.



NOUVEAUX MARCHÉS


Le chiffre d'affaires d'Olymel a atteint 3,6 milliards de dollars en 2017. De ce montant, 1,4 milliard provient des exportations que l'entreprise effectue dans près de 65 pays. Bien que ses principaux partenaires demeurent les États-Unis, le Japon et la Chine, l'entreprise souhaite agrandir son territoire et regarde de près les ouvertures que lui permettra le Partenariat transpacifique.

« On se doit d'être présents partout, il faut garder les yeux ouverts, car on n'est jamais à l'abri d'une fermeture d'un marché comme ce fut le cas avec la Russie. En ce moment, le Viêtnam est un marché qui nous intéresse tout particulièrement .»

--Réjean Nadeau, président-directeur général d'Olymel.

Sur le plan national, Olymel a étendu son influence dans l'Ouest canadien depuis quatre ans. Présente dans cinq provinces, elle est devenue l'un des plus grands producteurs de porcs avec 1,5 million de bêtes en 2017.

DES INVESTISSEMENTS À LA TONNE



Réjean Nadeau reconnaît qu'Olymel a connu des moments difficiles il y a 10 ans. Aujourd'hui, l'entreprise multiplie les investissements et les acquisitions. En novembre dernier, 34 millions ont été injectés pour le réaménagement de son établissement de surtransformation de volaille à Brampton, en Ontario, ainsi que pour l'acquisition d'une nouvelle usine dans cette localité.

Du côté québécois, 108 millions sont actuellement investis à l'usine de transformation de porcs à Yamachiche, 10 millions à Vallée-Jonction, 35 millions à Saint-Esprit et 14 millions à Berthier. « On met de l'énergie pour améliorer notre production, les équipements, et pour ajouter de la valeur à nos produits », explique Réjean Nadeau.

DÉFI RECRUTEMENT

Défi de taille pour l'ensemble des transformateurs alimentaires, Olymel a besoin de main-d'oeuvre. Uniquement depuis juillet, 969 employés ont rejoint ses rangs, mais il en faut davantage.

« On a encore 200 postes à pourvoir », dit Réjean Nadeau.

Pour combler ses besoins, Olymel use d'imagination, car le travail est souvent difficile physiquement. « Plusieurs nouveaux équipements ont pour objectif de faciliter le travail de nos employés. »

L'entreprise offre par ailleurs des conditions de travail qui vont au-delà de ce qu'offrent ses compétiteurs. Par exemple, si un employé recommande quelqu'un, il aura droit à un bonus.

Malgré ces actions, Olymel a dû se tourner vers le recrutement de travailleurs étrangers temporaires. 

Au Québec, les efforts de recrutement se font dans des pays francophones comme à l'île Maurice et à Djibouti.

BIEN-ÊTRE ANIMAL ET ENVIRONNEMENT

Le bien-être animal est un enjeu sur lequel Olymel met aussi beaucoup d'énergie, que ce soit à l'étape de l'élevage, du transport et de l'abattage. Les uns après les autres, les abattoirs sont réaménagés pour installer un système d'anesthésie au CO2 qui réduit le stress chez les oiseaux et permet d'éviter les blessures. 

Du côté du transport de la volaille, les remorques ont été modifiées pour améliorer le confort et le bien-être des volatiles. L'avantage : les oiseaux restent à l'abri durant le chargement, et la mortalité a baissé en deçà de 0,5 %.

L'environnement est un autre cheval de bataille. Pour optimiser sa consommation d'eau, Olymel a implanté à son usine de Saint-Esprit un système tertiaire de traitement des eaux usées à osmose inversée. À Saint-Pie-de-Bagot, Olymel collabore avec le Centre de traitement de la biomasse de la Montérégie pour la valorisation de ses boues usées qui deviendront notamment de l'engrais organique et des biogaz. 

S'ADAPTER AUX CLIENTS

Quand Olymel exporte, toutes les parties des animaux, même les pattes de poulets, sont valorisées. « Les consommateurs chinois n'ont pas les mêmes us et coutumes que nous, rien n'est perdu », souligne Réjean Nadeau. 

En Amérique du Nord, les consommateurs réclament des produits transformés moins gras, moins salés et moins sucrés. Pour répondre à ces préoccupations, l'entreprise élimine les ingrédients jugés indésirables. 

« On veut des étiquettes les moins chargées possible. C'est pour cela que de la recherche et développement travaille à éliminer tous les mots qui contiennent des "ite" et des "ate" », explique Réjean Nadeau.

Olymel en bref

PROPRIÉTÉ : La Coop fédérée

NOMBRE D'EMPLOYÉS : 11 500

CHIFFRE D'AFFAIRES : 3,6 milliards

PRINCIPALES MARQUES DE COMMERCE :  Olymel, Flamingo et Lafleur

SIÈGE SOCIAL : Saint-Hyacinthe