La concurrence des pays en voie de développement pousse les PME québécoises à se surpasser. C'est par le développement de ses compétences numériques que le Groupe Meloche compte rester une importante entreprise en usinage et assemblage du secteur de l'aérospatiale.

«Il ne faut pas se le cacher: nous utilisons la numérisation pour avoir un certain avantage à l'égard des pays émergents qui ont des coûts de main-d'oeuvre moins élevés», indique Normand Sauvé, vice-président Innovation et services techniques chez Groupe Meloche.

«Nous tentons d'éliminer toutes les tâches qui peuvent être automatisées ou numérisées, ajoute-t-il. Généralement, il s'agit de tâches qui, sans être nécessairement répétitives, sont prévisibles.»

L'entreprise de Salaberry-de-Valleyfield, fondée en 1974, a entamé un virage numérique majeur au cours des dernières années. Pour l'essentiel, elle a mis en place un progiciel de gestion intégré et a centralisé le traitement des données provenant de ses outils et de ses machines.

La numérisation est devenue un enjeu pour l'ensemble de la grappe industrielle, selon Normand Sauvé. «Si un jour nos entreprises locales ne sont plus en mesure d'être concurrentielles, les grands donneurs d'ordres vont aller ailleurs», dit-il.

«Nous investissons beaucoup de capitaux dans ce type d'innovation et parfois nous le faisons au détriment de notre profitabilité. Souvent, nous devons réduire nos marges afin de rester compétitifs», dit-il.