Quinze PME québécoises du secteur de l'aérospatiale participent à PME 2.0.

Cette initiative de 6 millions de dollars a été lancée par le ministère des Finances et de l'Économie du Québec. Elle est chapeautée par le CEFRIO (Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations).

L'objectif: accélérer la numérisation de la grappe industrielle.

La mesure vise à créer des «ambassadeurs du numérique», dit Geneviève Lefebvre, directrice du programme PME 2.0 au CEFRIO. On désire ainsi assurer la compétitivité des PME québécoises dans un marché mondial de plus en plus concurrentiel.

L'initiative s'étend sur une période de trois ans, de 2012 à 2015. Elle est appuyée par de la recherche universitaire et la mise en place d'approches qualifiées de «plus expérimentales».

Le CEFRIO espère dégager des enseignements qui profiteront à l'ensemble des entreprises manufacturières québécoises. «À la fin de l'exercice, nous souhaitons être capables de généraliser aux entreprises d'autres secteurs», dit-elle, soulignant que l'organisation désire, entre autres choses, établir le coût de la numérisation des PME.

La numérisation est nécessaire à la survie des entreprises de l'industrie, selon Geneviève Lefebvre. «Nous avons une très bonne grappe au Québec, mais nous sommes bons jusqu'à ce que d'autres régions se développent. Et ça se développe rapidement.»

«Les entreprises qu'on peut qualifier de machine shop constatent qu'elles doivent changer si elles veulent rester concurrentielles», note-t-elle.

Le défi est de taille. L'informatisation et la numérisation de nombreuses PME se sont faites en ajoutant «une couche informatique sur une autre», au gré du développement. Résultat: «Elles se retrouvent avec un spaghetti informatique qu'elles doivent démêler.»

Le CEFRIO fait le même exercice avec le secteur de la mode et des vêtements. Comme il s'agit de secteurs très différents, «cela devrait être très riche d'enseignement» pour l'ensemble des secteurs d'activité, dit-elle. Il n'y a toujours pas de confirmation à savoir si l'initiative sera renouvelée ou étendue à d'autres secteurs après 2015.

En chiffre

3%

Pourcentage du chiffre d'affaires investi en TIC dans le secteur aérospatial.