Bien qu'ils puissent être achetés et vendus comme des actions, les fonds négociés en Bourse (FNB) comportent plusieurs particularités que l'investisseur se doit de connaître. Voici l'explication de quelques termes souvent utilisés lorsqu'il est question de ces produits qui connaissent un développement fulgurant.

FNB INDICIEL

Ils ont été à l'origine des FNB et demeurent les plus utilisés. Ces FNB reproduisent un indice de référence. Par exemple, un indice boursier général, tel le S&P/TSX 60, ou encore un indice boursier sectoriel, tels les sous-indices du S&P/TSX. Il peut aussi s'agir d'indices obligataires. L'objectif de ces FNB indiciels est de reproduire le rendement de l'indice sous-jacent, moins les frais. Car il y a évidemment des frais de gestion. Ainsi, le FNB indiciel ne va pas surperformer son indice de référence, mais son rendement devrait s'en rapprocher, car les frais sont relativement peu élevés, explique Hélène Gagné, gestionnaire de portefeuilles, Valeurs mobilières Peak, Gestion privée.

COUVERTURE DE DEVISES

De nombreux FNB portent sur des indices ou des paniers de titres étrangers. On n'a qu'à penser à tous les FNB dont l'objectif est de reproduire le rendement d'un indice ou d'un sous-indice d'une des Bourses américaines. Pour l'investisseur canadien, il y a donc un risque de devise à détenir ces FNB. Par exemple, le dollar canadien pourrait s'apprécier durant la période de détention du FNB, si bien que le rendement obtenu sera inférieur après la conversion de la devise. Les gestionnaires de certains FNB éliminent ce risque grâce à des transactions sur les marchés à terme des devises. « Si vous désirez cette protection, assurez-vous que la couverture en dollars canadiens du FNB est bien spécifiée », prévient Hélène Gagné.

EFFICACITÉ FISCALE

On utilise fréquemment cette expression pour expliquer que le rendement de l'investisseur dans un FNB sera moins touché par le fisc qu'il ne l'est pour certains autres instruments d'investissement. C'est que le taux de rotation des titres dans un FNB, étant donné que celui-ci vise à calquer un indice, est généralement inférieur aux autres types de fonds, ainsi qu'aux portefeuilles gérés activement. Conséquemment, le gestionnaire du FNB déclenche moins souvent une incidence fiscale (gain ou perte de captal) en vendant un titre qu'il avait acquis précédemment que celui qui gère plus activement son portefeuille.

ERREUR DE SUIVI

L'objectif d'un FNB indiciel est de reproduire le plus fidèlement possible le rendement d'un indice de référence. Cela dit, il se crée parfois un écart entre le rendement du fonds et celui de l'indice, explique Alain Desbiens, vice-président Québec et Atlantique, FNB BMO, chez BMO Gestion mondiale d'actifs. On l'appelle « l'erreur de suivi » (tracking error), et elle peut être attribuable à plusieurs facteurs. Il y a entre autres les frais de gestion du fonds et la réserve liquide, soit la partie non investie de l'actif net du portefeuille. L'erreur de suivi est une information que l'investisseur peut consulter avant d'acheter un FNB. Moins l'erreur de suivi sera grande, plus l'investisseur saura que le gestionnaire reproduit bien son indice de référence.

PONDÉRATION

Elle réfère au poids que chacun des titres aura dans la construction du FNB. Il y a d'abord les FNB pondérés par la capitalisation boursière. Les titres auront alors le même poids dans le FNB que dans l'indice de référence. D'autres FNB sont construits en fonction d'une pondération égale pour chaque titre (equal weight). Par exemple, si le FNB comporte 50 titres, chacun représentera 2 % du fonds. Plusieurs autres facteurs de pondération existent, et l'investisseur doit s'assurer de bien connaître les facteurs guidant la construction du FNB s'il veut bien comprendre comment le cours évoluera.

FRAIS ET RENDEMENT

Voici quelques définitions utiles que suggère Alain Desbiens.

1. Le ratio des frais de gestion (RFG) est le rapport exprimé en pourcentage entre les frais d'un fonds et sa valeur liquidative moyenne.

2. Le rendement annualisé des distributions est la plus récente distribution régulière annualisée en termes de fréquence et divisée par la valeur liquidative courante.

3. Le rendement à l'échéance dans le cas des FNB portant sur les obligations est le taux de rendement moyen pondéré qui comprend tous les paiements de coupons ainsi que tout gain ou perte en capital réalisé par le portefeuille si les obligations sont conservées jusqu'à l'échéance.