Les cancers du sang, tels que les lymphomes et les leucémies, détruisent nos cellules immunitaires, celles qui combattent les infections. Ces cancers sont traités, en dernier recours, par une greffe de moelle osseuse. C'est, en effet, dans la moelle que naissent les cellules immunitaires.

En greffant des cellules issues de la moelle d'un donneur sain, on permet au greffé de recouvrer sa protection immunitaire. On espère aussi que les cellules immunitaires combattront les cellules cancéreuses. Hélas! de 50 à 60% des greffes échouent.

«Les cellules immunitaires injectées au patient se trouvent dans un environnement qu'elles identifient comme hostile et elles s'attaquent à ses cellules saines, explique Claude Perreault, chercheur à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal.» Que faire?

«Il faut identifier génétiquement les donneurs à éviter, ceux dont les cellules vont se retourner contre le greffé. Nous avons mis le doigt sur 17 gènes qui nous permettent de prédire l'échec ou le succès de la greffe. Débutant en mai de cette année, nous allons faire quelques centaines de greffes sur la base de ce tri génétique et nous espérons abaisser le taux d'échecs sous la barre des 10%.»

La société de capital de risque québécoise Amorchem, estimant la propriété intellectuelle liée au projet éminemment commercialisable, a investi 1 million dans le projet.