L'industrie de l'électricité au Québec manque de main-d'oeuvre et est en pleine campagne de promotion auprès des jeunes ingénieurs. Interrogé sur les moyens de les attirer et, surtout, de les garder, Richard Voisin, vice-président adjoint d'AECOM, explique qu'une solide culture de coaching a été mise en place dans la firme.

Un parrain est automatiquement jumelé au jeune embauché et le suit de près. De plus, on lui permet d'accomplir certaines tâches et de prendre quelques responsabilités qui incombent à des ingénieurs chevronnés ou à des gestionnaires. «On les fait donc travailler sur certains processus pour les faire arriver tranquillement là où ils veulent aller. On ne peut pas les laisser seuls dans leur cubicule.»

Selon Richard Voisin, les jeunes ont aussi un grand besoin d'autonomie et de créativité. «On leur laisse surtout beaucoup de temps et de liberté dans leur façon d'aborder les problèmes», précise-t-il.

Le vice-président d'origine française, en poste depuis 2006, se dit par ailleurs très «accommodant» et met l'accent sur la conciliation entre la vie de famille et le travail. «On a par exemple un ingénieur qui travaille à distance.» Il prône également l'ouverture par rapport à l'utilisation des réseaux sociaux. «J'insiste auprès de mes chefs de service pour qu'ils soient les plus coulants possible avec les jeunes. Une personne qui passe 15 minutes sur Facebook n'est pas productive à ce moment-là, mais le jour où elle aura une question technique sur laquelle elle bute, elle pourra l'adresser à son réseau et collecter l'information par ce moyen-là.»