Lorsque la firme de génie-conseil Electrigaz, spécialisée en systèmes de biogaz, a ouvert ses portes en 2005, très peu de gens aux Québec savaient de quoi il était question. Aujourd'hui, avec les subventions du programme de traitement des matières organiques du gouvernement du Québec, plusieurs villes et municipalités ont leur projet d'usine. Electrigaz travaille avec plusieurs d'entre elles à élaborer des documents pour leurs appels d'offres.

Le président, Éric Camirand, a eu du flair. Pour ses premières années d'activité toutefois, il a réalisé presque la totalité de son chiffre d'affaires à l'extérieur du Québec.

«Nous avions des projets aux États-Unis, en Amérique latine et au Canada anglais», précise l'ingénieur électrique.

La firme de Trois-Rivières a notamment travaillé sur l'usine de Cavendish Farms à l'Île-du-Prince-Édouard qui produit du biogaz avec ses résidus de pommes de terre.

Pour accroître son expertise, Éric Camirand s'est tourné vers l'Europe, où on trouve des usines de biogaz depuis belle lurette.

Electrigaz compte maintenant huit employés et le dirigeant s'attend à une croissance avec l'avancement des projets d'usine au Québec.

Sans frontière

L'équipe a un mode de fonctionnement sans frontière: les travailleurs sont dispersés entre Trois-Rivières, Mont-Tremblant, l'Ontario et le Nouveau-Brunswick. Son partenaire principal, Krieg&Fischer, est en Allemagne.

«Nous aimons bien Skype!, s'exclame Éric Camirand. Nous faisons aussi des téléconférences avec nos clients pour éviter des heures de route. Nous sommes une petite firme; nous devons être efficaces.»

Alliances avec des géants

Puisque les clients veulent généralement un grand nom du génie-conseil pour réaliser leur projet, Electrigaz crée parfois des alliances avec ces géants pour former un consortium. Elle obtient aussi des mandats en sous-traitance.

«Mais, de plus en plus, des clients reconnaissent l'avantage de faire affaire avec de petites firmes flexibles où les gens sont très dévoués.»

Tenter de prévoir ce qui s'en vient: voilà le dada d'Éric Camirand qui, à 43 ans, n'en est pas à sa première entreprise.

En 1994, peu de temps après avoir obtenu son diplôme de McGill, il démarrait Cinax designs, spécialisée dans la mise au point d'algorithmes pour la compression vidéo et audio numérique. Il l'a vendue en 2001.