Les 12 écoles et facultés de génie du Québec font un effort soutenu pour aider les ingénieurs formés à l'étranger à s'intégrer au paysage de l'ingénierie québécoise. En effet, l'Ordre des ingénieurs du Québec exige souvent que ces diplômés étrangers passent un ou plusieurs examens supplémentaires avant de leur accorder un permis d'exercice. Les facultés et écoles offrent donc des cours et des stages pour faciliter le passage de ces examens.

À Polytechnique Montréal, c'est le Carrefour Perfectionnement qui prend en charge la mise à niveau des diplômés à l'étranger. On y offre 14 programmes de certificats, qui comportent en tout 62 cours. «Ces étudiants s'inscrivent à un programme de certificat d'un an et, au bout de l'exercice, ils sont prêts à réussir les examens de l'Ordre», assure Tuan Nguyen Dang, directeur du Carrefour.

Et ça fonctionne? «Pas trop mal, répond M. Nguyen. Depuis 2004, 87% de ceux qui viennent se préparer chez nous passent les examens de l'Ordre du premier coup, contre seulement 67% de ceux qui se préparent par eux-mêmes.»

À l'École de technologie supérieure (ETS), on a aussi mis sur pied un programme destiné aux ingénieurs formés à l'étranger. «C'est un programme de maîtrise en ingénierie, explique Éric Germain, responsable du bureau de la promotion des programmes académiques de l'ETS Cela permet d'abord à l'étudiant d'obtenir une maîtrise québécoise dans son domaine de prédilection.»

Deux buts

«Le programme vise aussi deux autres buts. D'une part, familiariser les diplômés étrangers avec les méthodes propres aux projets canadiens d'ingénierie. D'autre part, faciliter la réussite aux examens prescrits par l'Ordre pour l'obtention du permis d'exercice.»

Ce programme de maîtrise comporte également une activité de stage ou un projet technique qui favorisera l'employabilité de l'étudiant et son intégration au marché du travail québécois.