C'est au début des années 80 que l'industrie du courtage en valeurs mobilières a amorcé une nouvelle ère, celle des commissions négociées.

Préoccupé par les frais élevés versés par les clients pour acheter des actions, René Perreault fonde Disnat en août 1982. La firme commence aussitôt à offrir des rabais importants pour les transactions sur les Bourses américaines, où le nouveau régime des commissions négociées est déjà en vigueur.

La législation canadienne le permettra en avril 1983. C'est le début du courtage à escompte au pays.

Quinze ans plus tard, l'internet viendra secouer les habitudes des investisseurs. Plus besoin d'appeler le courtier à escompte pour donner ses ordres d'achat ou de vente: on n'a qu'à s'installer devant son ordinateur. Le courtage en ligne est lancé, et sa croissance sera rapide. Il suivra le rythme de la technologie.

Importance grandissante

L'industrie fête ses 30 ans, et tous les grands courtiers en valeurs mobilières canadiens possèdent maintenant une division de courtage en ligne. Son importance dans l'ensemble de leurs activités ne cesse d'augmenter.

La dernière année n'a pas été de tout repos pour le monde du placement. La volatilité causée par la crise de la zone euro et l'incertitude quant à la vigueur de la reprise économique a tenu plus d'un investisseur sur les lignes de côté.

Mais cela n'a pas empêché les firmes de courtage en ligne d'investir dans leurs plateformes, explique Laurent Blanchard, directeur général de Disnat. «Disnat a lancé son application en ligne en 1998, et depuis ce jour, le développement a été phénoménal», dit-il.

Une application pour téléphone intelligent a été lancée à l'automne 2009. «Les possibilités qu'offrent la mobilité et les tablettes font que le produit offert par l'industrie du courtage en ligne doit constamment évoluer», ajoute-t-il.

Que réserve l'avenir?

Les commissions demandées par l'industrie du courtage en ligne n'ont cessé de diminuer au cours des dernières années. Toutefois, elles sont actuellement si basses qu'elles ont sûrement atteint le prix plancher, selon Laurent Blanchard.

De plus, les prix sont relativement uniformes dans toute l'industrie. Ce n'est donc pas sur ce plan que les firmes se démarqueront. Ce sera plutôt par les améliorations techniques, mais aussi par le service à la clientèle.

Pour plusieurs, l'utilisation d'un site internet pour gérer ses placements demeure une opération complexe. Les firmes offrent donc un soutien téléphonique pour aider les investisseurs à s'y retrouver. «On s'appliquera à répondre de façon professionnelle et intelligente à toutes les interrogations de la clientèle», explique le patron de Disnat.

On mettra aussi l'accent sur la formation. Déjà, les firmes offrent de nombreux séminaires sur tous les aspects du placement. «Cela se poursuivra et s'accompagnera de webinaires sur toutes nos plateformes électroniques, précise M. Blanchard. Dans un monde qui connaît un développement aussi rapide, on en apprend tous les jours.»