Agropur se retirera de l'Argentine sous peu, mais demeure résolument tournée vers l'étranger. Elle garde l'oeil ouvert pour de nouvelles occasions d'affaires, particulièrement aux États-Unis.

Attirée par les faibles coûts du lait, Agropur s'est associée à Adecoagro dans une usine en Argentine en 2007. «C'était une très petite unité et, pour l'instant, l'expérience n'est pas des plus concluantes, juge Serge Riendeau, président. Nous allons donc nous retirer prochainement. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne continue pas à regarder de ce côté.»

Aux États-Unis, par contre, les affaires vont plutôt bien. Installée chez l'Oncle Sam il y a cinq ans, la coopérative laitière compte y poursuivre son développement. «Au Canada, l'industrie laitière est très rationalisée. Les trois principaux joueurs, dont nous faisons partie, transforment 75% à 80% du lait canadien. Si on veut assurer notre croissance, on doit regarder à l'extérieur. C'est pourquoi nous avons investi aux États-Unis ces dernières années, explique M. Riendeau. Notre accent est plus nord-américain, mais s'il y a une occasion intéressante ailleurs, c'est sûr qu'on va la regarder.»

Cette vision du développement n'est pas nouvelle pour la coopérative qui célébrera son 75e anniversaire l'an prochain. «Les producteurs laitiers qui ont fondé la Société coopérative agricole du canton de Granby, qui est devenue Agropur, avaient déjà une vision plus large que le simple développement local qui était la norme à l'époque. Déjà, le slogan était: "Notre coopérative n'aura pas de frontières"», rappelle-t-il.

De ce côté-ci de la frontière, la coopérative ne reste pas les bras croisés non plus. Aliments Ultima, dont Agropur est actionnaire avec Agrifoods, vient de lancer sa gamme de yogourts Iögo. «Nous sommes en avance sur nos prévisions», dit M. Riendeau.