Pour espérer recevoir de l'argent du réseau d'anges financiers Anges Québec, il faut d'abord préparer un dossier étoffé. Il s'agira d'une description de l'entreprise et du projet pour lequel elle souhaite le financement. Ce dossier peut être sous forme papier, électronique, et peut même comporter une vidéo. Et les sociétés innovantes ont une longueur d'avance sur les autres.

«Chaque année depuis la fondation, en 2009, nous nous réunissons une dizaine de fois, explique François Gilbert, président et directeur général d'Anges Québec. À chaque rencontre nous examinons quatre de ces dossiers. Nous convoquons ensuite les auteurs des projets qui nous intéressent.»

Et là, le candidat a exactement 12 minutes pour vendre sa salade. Si le plat est appétissant, nouvelle convocation par les anges intéressés, généralement de 5 à 25 chérubins. «Là, c'est la période intensive de questions et ça peut durer une heure et demie», avertit M. Gilbert.

Si les anges intéressés sont satisfaits, ils désigneront un ange principal, généralement compétent dans le domaine où oeuvre la compagnie choisie, pour négocier et mettre les bons chiffres dans les petites cases sur le papier. «En moyenne, chaque investisseur place 50 000$ dans le projet retenu et ce sont habituellement huit membres qui investissent.»

Les 85 membres d'Anges Québec sont répartis dans trois cellules: Montréal, Québec et Sherbrooke. Depuis trois ans, ils ont placé leur argent dans 15 projets. Et le regroupement va annoncer deux ou trois nouveaux placements d'ici quelques semaines, selon M. Gilbert.