Bien que sympathique, l'image de l'inventeur dans son garage, isolé du monde, n'est pas le modèle le plus répandu en matière d'innovation commerciale réussie. «L'entreprise n'innove pas seule. Elle fait partie d'un système d'innovation», martèle Majlinda Zhegu, professeure de gestion au département de management et technologie de l'UQAM.

Outre les entreprises, ce système inclut des acteurs aussi différents que les universités, les centres de recherche, les gouvernements ou encore les associations d'entreprises.

Ces associations constituent une source d'informations et de connaissances pour les PME. Elles sont des relais d'informations aussi indispensables que les nouveautés en recherche et développement, ou les dernières lois adoptées par le législateur. Les PME peuvent ainsi connaître le cadre dans lequel elles peuvent commercialiser leurs trouvailles.

Les bénéfices apportés par ces associations varient selon le secteur d'activité. Dans l'aérospatiale, Aéro Montréal, la grappe de l'industrie aérospatiale, joue un rôle de représentant des PME innovantes. «Aéro Montréal transmet aux décideurs les besoins et les orientations du secteur», illustre Majlinda Zhegu.

Au contact d'associations de PME de leur secteur, les entreprises peuvent aussi adopter de meilleures pratiques, par exemple en apprenant comment commercialiser leur invention sur le marché, souligne Majlinda Zhegu.

Des associations privilégient le réseautage entre leurs membres, comme le Centre québécois pour la valorisation des biotechnologies (CQVB). Les entrepreneurs se rencontrent et échangent sur leurs projets, parfois jusqu'à nouer des partenariats d'affaires. «Plus on participe à ces mouvements, plus on obtient des effets de réseautage», observe Majlinda Zhegu.