Les fournisseurs de services infonuagiques définissent trois niveaux de services. En anglais, on parle de public cloud, de private cloud et d'un modèle mitoyen, le hybrid cloud. L'infonuagique libre-service est le premier de ces trois types de services. C'est la définition même du modèle infonuagique : un fournisseur met ses ressources, applications et espace de stockage, à la disposition du grand public, et les facture selon l'usage. Elle s'oppose au « nuage privé », une infrastructure réservée exclusivement à une seule entreprise. Le modèle hybride emprunte aux deux modèles, selon les besoins changeants de l'entreprise.

Stratus, cumulus, nimbus... Ce ne sont pas les types de nuages qui manquent. Idem pour les nuages informatiques. Une tendance pourrait tout de même se dégager en 2012 : l'adoption massive des services infonuagiques en libre-service.

Ces services offrent une flexibilité qui plait à plusieurs types d'entreprises ayant pignon sur web, mais ce sont probablement les éditeurs d'applications en tout genre - de bureau, mobiles, web - qui sont les plus attirés par cette solution.

Avantage du libre-service

L'avantage est qu'on peut obtenir sur-le-champ l'espace de stockage, la bande passante et les outils nécessaires pour faire fonctionner une application donnée.

Si sa popularité dépasse les attentes, ou au contraire, si elle n'attire tout simplement pas la clientèle, il suffit d'ajuster les paramètres en conséquence.

L'utilisateur ne paie alors que pour ce qu'il utilise, ce qui évite des coûts d'infrastructure importants. Les serveurs, eux, sont aussi performants et sécuritaires que s'ils étaient hébergés dans les locaux de l'entreprise.

Pas surprenant, donc, que de petites entreprises ne comptant qu'une poignée d'employés préfèrent cette solution à des services informatiques plus traditionnels, ou même à d'autres formes de services infonuagiques.

Popularité des services

Une étude, publiée en janvier par la société américaine Zend Technologies, témoigne de cette popularité des services sur mesure auprès des développeurs d'applications.

Fruit du sondage de 3335 professionnels du milieu, elle révèle que 61 % d'entre eux comptent adopter une formule d'infonuagique libre-service au courant de 2012.

« Les entreprises produisant des outils logiciels perçoivent cette technologie comme un moyen d'améliorer la collaboration et la productivité, ce qui réduit le temps avant la mise en marché de leurs produits sans en affecter la qualité », observent les chercheurs derrière cette étude.

Libre service d'abord, en privé ensuite

S'il existe des nuages libre-service, il en existe aussi sous forme privée et sous forme hybride.

À mi-chemin entre les deux autres, le nuage hybride, pour ainsi dire, fournit aux entreprises des outils prêts pour une croissance soutenue.

« Ce qu'on observe souvent, c'est qu'une entreprise aura recours à des services ouverts au moment de la conception et des premiers tests d'un nouveau logiciel ou d'une nouvelle application, puis quand il sera bien rodé, elle préférera passer à un modèle informatique privé. C'est ce que font les services hybrides », résume Éric Chouinard, cofondateur de la société montréalaise iWeb, qui déploie justement ces jours-ci un nouveau service d'hébergement libre-service.

M. Chouinard a probablement vu l'étude de Zend Technologie, car celle-ci indique que si les entreprises désirent passer au libre service, 28 % d'entre elles ne savent pas encore où elles iront pour le faire.

Chose certaine, elles se feront courtiser par de nombreux fournisseurs au courant de l'année. La firme Gartner prévoit que les 4,6 % de croissance prévue dans le secteur des TI en 2012 proviendra fortement des nouveaux investissements dans l'informatique en nuage...

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https://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/portfolio/technologies-de-linformation/201101/19/01-4361582-linfonuagique-declinee-en-trois-versions.php

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